Du 21 au 25 septembre dernier, un Stage international de Ju Jitsu, suivi de kata et de self défense, s’est déroulé dans la salle de sports de l’Institut CASA d’Abidjan, sous la conduite du grand maître Giancarlo BUGNOLO, de l’Union africaine de Judo et Ju Jitsu. Le Mali n’était pas absent à ce rendez-vous continental. Quatre Maliens, à savoir, Badjougou Sylla et Moussa Traoré, du Dojo Banan sport du Quartier du fleuve, Abdoulaye Diadiè Diakité du Dojo de la gendarmerie du Camp I, et Modibo Traore, du Dojo Réné Canvel de Djélibougou, ont pris part à ce Stage international de Ju Jitsu.
Cette formation de haut niveau, a vu la participation des délégués de la Côte d’ivoire, du Mali et du Benin. En effet, elle s’inscrit dans le cadre du prochain championnat d’Afrique de la discipline, prévu en novembre 2014 dans la capitale ivoirienne. En marge du stage, le passage de grade de la 4è à la 5è dam a été organisé pour les ivoiriens.
La participation des quatre stagiaires maliens est l’œuvre de l’Association malienne pour le développement de Judo et Ju Jitsu (AMDJ), présidée par Papa S. Kinta, assisté des autres responsables, notamment Mahamadou Kinta, vice-président de l’association, Abdoulaye Niambélé, plus connu sous le sobriquet de Bothio et Aziz Thera, respectivement directeur technique et entraineur national de l’association. Avant ce stage, il faut rappeler que l’AMDJ avait organisé, du 14 au 16 septembre 2012, au Dojo René Canvel de Djélibougou, un stage international d’arbitrage de la discipline, qui était animé par Andriano Mariawi, ceinture noire, 3è dam, directeur de l’arbitrage de Sénégal. Il convient également de signaler que depuis 2003, l’association organise, chaque deux ans, des stages techniques. Ainsi, pour l’année 2012, elle a initié le premier stage international en vu des championnats de la discipline, qui ont eu lieu en novembre 2012 à Dakar.
Ce stage international d’arbitrage, faut-il rappeler, a enregistré la participation d’une trentaine de personnes, dont un Mauritanien. La formation a été sanctionnée par la remise d’une attestation à chaque participant. Toutefois, seulement ceux qui ont satisfait aux exigences de la formation ont réussi un diplôme.
Le Ju Jitsu, a soutenu Andriano Mariawi, est la mère de tous les arts martiaux japonais. Et lui-même en est un art martial, contrairement au judo, au karaté qui sont des sports de combat. Selon lui, le Ju Jitsu a ses méthodes sportives de combat qui utilisent des techniques sans violence. Dans la discipline Ju Jitsu, la technique prime sur le combat. Actuellement, la discipline n’est pas en compétition dans les Jeux olympiques. Mais, dans d’autres compétitions internationales.
rent développées durant l’ère féodale du Japon par les samouraïs pour se défendre lorsque l’on est désarmé. Ces techniques sont classées en trois catégories principales: atemi waza (technique de frappe), nage waza (technique de projection) et katame waza (technique de contrôle) afin de maîtriser un adversaire.
technique de souplesse» ou «art doux» ou encore «méthode permettant d’utiliser au mieux la souplesse». “” pour souplesse et “jutsu” pour technique. En fait, il existe diverses transcriptions phonétiques approximatives ce qui explique les différents orthographes.
L’orthographe ju-jitsu est la plus utilisé dans la littérature francophone, bien que cela ne corresponde pas à la consonance. Le terme générique “ju-jitsu” cache une réalité historique bien plus complexe: en effet, il n’a jamais existé une discipline unique et strictement définie correspondant à ce terme, réalité qui correspond au caractère vague de cette désignation “technique/art de la souplesse”. Il s’agissait de la discipline de combat sans armes, partie intégrante du programme enseigné par chacune des nombreuses écoles japonaises (les ryu), qui ont peu à peu périclité à la fin de l’ère féodale.
Hadama B. Fofana
Source: Lerepublicainmali
