Présentant le bilan de ses deux ans d’activités, des responsables du Comité exécutif de Mali Angels ont affirmé ce jeudi avoir financé 8 petites entreprises de notre pays pour un montant de 40 millions de FCFA.

La directrice des opérations de la Banque mondiale, Clara Ana DE SOUSA, qui a présidé la cérémonie, avait à ses côtés la présidente du Réseau de l’entreprise en Afrique de l’Ouest (REAO), Awa DIARRA ; le président du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Mossadeck BALLY ; des responsables du Comité exécutif de Mali Angels.
Plusieurs entrepreneurs, des partenaires, des responsables d’entreprises et des acteurs du secteur privé malien ont participé à l’événement consacré à la présentation des deux ans d’activités et de partage d’expérience de Mali Angels.
Créée en 2019 par le REAO, Mali Angels est une association destinée à financer et à conseiller des petites entreprises dans leurs premières phases d’activité.
« Le potentiel de ces petites entreprises est d’être le secteur de transformation de l’économie malienne », a indiqué la présidente du REAO, mais, ajoute-t-elle, la plupart d’entre elles souffrent de difficultés d’accès au financement auprès de la banque à cause de leur statut.
« Les contraintes du crédit sont particulièrement accrues pour les femmes et les jeunes entrepreneurs », a affirmé Clara Ana DE SOUSA, soulignant que le système de financement participatif reste également au stade embryonnaire.
« Mali Angels répond à ce besoin croissant », a-t-elle indiqué, avant de reconnaître que le problème de financement est un obstacle majeur au développement auquel la Banque mondiale tente d’y apporter des solutions.
Présentant les deux ans d’activités de Mali Angels, son président du Comité exécutif, Paul DERREUMAUX, a rappelé que l’association avait démarré avec un fonds de 30 millions du REAO en finançant prioritairement les projets agrobusiness.
En deux ans, avec l’appui combiné de la Banque mondiale, des ambassades du Danemark et des Pays-Bas, Mali Angels a soutenu 8 petites entreprises pour un montant de 40 millions de FCFA, a affirmé M. DERREUMAUX, non moins ancien président d’honneur de la Bank Of Africa.
« Nous finançons tous les projets bancables », a-t-il précisé parmi le secteur informel représentant 80% du système de l’économie malienne. La finalité est de rendre ces entreprises plus solides et mieux structurées, a ajouté le président du Comité exécutif.
Par ce mécanisme, a expliqué DERREUMAUX, Mali Angels contribue à combler le manque de financement en direction de ce secteur auquel il est nécessaire de s’y intéresser.
« Le Mali est un pays d’opportunités, mais ces opportunités restent au stade de potentiel. Le seul moyen de le booster est d’appuyer les entreprises à petite échelle. Il est important de venir en aide aux petites entreprises qui peuvent décoller grâce à des petits prêts de 2 à 3 millions de FCFA », a plaidé le président du Conseil national du patronat du Mali, Mossadeck BALLY.
Sakalé TRAORE, l’une des bénéficiaires du financement de Mali Angels, a témoigné avoir renforcé sa petite entreprise dénommée Mamali moringa qui fait de la valorisation de la plante de moringa.
Cette jeune et petite entreprise, qui emploie 9 personnes, dont 6 femmes, a bénéficié d’un prêt de Mali Angels, a-t-elle précisé.
Grâce à ce soutien, elle affirme avoir augmenté de 100% ses ventes en 12 mois.
Déjà présente à Bamako, Ségou, San et Sikasso, le rêve de la promotrice de Mamali moringa est de s’implanter dans les autres régions administratives du pays avant de s’ouvrir à l’Afrique de l’Ouest.
Outre le financement, toutes les entreprises bénéficient également des formations en coaching, en gestion notamment.

PAR SIKOU BAH

Source : Info Matin