Ce samedi 10 juin 2023, le parti Mouvement pour le Mali (MPM-Maliko ye Yèrèkoyé) a tenu sa première conférence nationale au Centre International de Conférence de Bamako (CICB) ; sous la présidence de l’honorable Hadi Niangadou, président du parti MPM ; en présence des délégués des différentes coordinations du parti. Il avait à ses côtés Mme Traoré Assetou Cecile DIAKITÉ, présidente des femmes ; le Secrétaire général, Ibrahima DIANESY et Koutta Touré, président des jeunes du parti.
Placée sous le thème central : «Rôle des partis politiques dans la stabilisation du pays et le retour à l’ordre constitutionnel», l’ouverture des travaux de cette première conférence statutaire du parti s’est déroulée en présence de beaucoup d’invités, des membres du Bureau exécutif du parti ; des représentants d’autres partis politiques, tels que : le parti Mali Émergence ; l’ADEMA ; le CNID ; l’AFD, etc.
Au cours de cette conférence, les participants ont procédé au remembrement du Comté directeur et du secrétariat exécutif dans un souci de recherche d’efficacité d’action et de cohésion.
À l’entame de son propos, le président du MPM, l’honorable Hadi Niangadou, a profité de la présence des responsables de toutes les structures pour les féliciter pour les victoires remportées lors des dernières élections législatives de 2020.
«En effet avec 10 députés obtenus pour notre première participation aux élections, cela prouve à suffisance la montée en puissance de notre parti qui s’est classé quatrième force politique du pays sur plus de 280 partis», s’est-il vanté.
Il a souligné que la situation sociopolitique, sécuritaire et institutionnelle émouvante dans laquelle se trouve notre pays depuis un certain nombre d’années est considérée, à tort, comme étant l’échec des partis politiques et de la classe politique.
Et pourtant, dit-il, ce sont les acteurs qui ont failli et non le système démocratique qui reste irréversible, et sans alternative.
Amélioration de l’offre politique
Pour lui, les partis politiques constituent une caractéristique permanente de toute démocratie moderne.
Pour changer la donne, Hadi NIANGADOU préconise que la coopération soit renforcée entre les partis politiques pour avoir de grands ensembles en vue d’élaborer des politiques mieux adaptées aux besoins de la société. Pour ce faire, il croit à la nécessité d’un dialogue franc entre les acteurs politiques.
Le mouvement pour le Mali MPM «Mali «Mali ko Ye Yèrè Ko Yè », selon son président, a suivi avec intérêt la convocation du collège électoral pour le référendum du 18 juin prochain. «Conformément à la devise de notre parti ‘’Mali Ko Yé Yèrè Ko Ye’’ le mouvement pour le Mali soutient le projet de Constitution en vue de la stabilité du pays et pour le retour à l’ordre constitutionnel normal», a-t-il déclaré.
Il ressort de son propos que son parti n’a jamais cessé de soutenir la transition pour le bonheur du Mali, notre bien commun.
«Cette nouvelle constitution que nous allons adopter le 18 juin prochain n’appartient pas à la transition seule, c’est la Constitution de tout le Mali», a-t-il plaidé.
La Constitution de 92 n’est pas le Coran
«Il y a beaucoup de faiblesses dans cette Constitution qu’il fallait changer. Ce n’est pas le Coran », s’est-il justifié.
Parlant du contenu du projet de nouvelle Constitution, il a salué la création du Sénat qui sera composé de leaders communautaires et religieux, de personnalités de la vie publique. Il en est de même pour la création de la Cour des comptes qui est une disposition communautaire.
«Il y a beaucoup de dispositions que je n’apprécie pas personnellement dans ce Projet, mais ce n’est pas une raison de mettre le feu dans le pays».
Pour lui, la LIMAMA a le droit de ne pas être d’accord. Il a fait remarquer que cette organisation religieuse rejette le concept de laïcité qui, dit-il, se trouve largement expliqué dans le nouveau texte, ce qui n’est pas le cas de l’ancienne Constitution.
«Si LIMAMA n’est pas d’accord avec cette notion de laïcité, elle peut désigner ou soutenir un candidat lors des prochaines élections. Une fois élu, ce dernier va faire une réforme constitutionnelle relative à cette disposition», a-t-il préconisé.
Avant de terminer, il a invité les imams à prier pour la stabilité du pays.
Les autorités de la transition sont aussi invitées à écouter le Peuple, à engager le dialogue avec tous les acteurs pour un retour à l’ordre constitutionnel ouvrant la voie du retour du pays dans le concert des nations.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info Matin