Alors que la France se trouve dans un bourbier au Sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, aux Etats-Unis avec l’arrivée de Joe Biden à la Maison blanche, Paris espère avoir un soutien américain à l’opération anti-terroriste. La semaine dernière Lloyd Austin, le nouveau patron du Pentagone et la ministre des Armées françaises, Florence Parly, se sont entretenus sur la question. Le Pentagone ne promet rien pour l’instant.
A mois de deux semaines du sommet conjoint G5 Sahel-France à N’Djaména, la France tente de rassurer l’un de ses partenaires solides, les Etats-Unis. La semaine dernière Florence Parly s’est entretenue longuement au téléphone avec son homologue du Pentagone, Lloyd Austin sur la situation sécuritaire au Sahel en particulier et l’Afrique d’une manière générale.
Au cours de leur entretien, le secrétaire d’Etat à la défense n’a pris aucun engagement, il a juste exprimé sa reconnaissance pour le travail que la France abat en termes de lutte contre les djihadistes au Sahel, selon le porte-parole du Pentagone. Austin voulait « examiner l’ensemble de la posture militaire des Etats-Unis dans le monde avant de prendre des décisions spécifiques ».
Déjà, l’année dernière Florence Parly s’est rendue aux Etats-Unis pour rencontrer Mark Esper, l’ancien Secrétaire d’Etat à la Défense pour convaincre le maintien de l’armée américaine au Sahel au moment où Donald Trump avait brandi le retrait des troupes américaines du Sahel.
La nouvelle administration Biden, qui veut normaliser ses relations avec l’Afrique et le reste du monde après quatre ans de chaos diplomatique, va-t-elle s’engager militairement au Sahel ? C’est toute la question, mais déjà Washington apporte un soutien significatif aux 5 100 soldats français de l’opération Barkhane en matière de logistique, de ravitaillement et surtout de surveillance, avec des drones équipés d’un système d’interception des communications qu’ils sont à ce jour les seuls à pouvoir fournir.
Ousmane M. Traoré
(Stagiaire)
Source: Mali Tribune