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SOUMAILA Cissé sur la prétendue ‘’main tendue’’ d’IBK : « Ce que nous attendons, c’est un geste réel… »

L’Honorable Soumaila Cissé a tenu une conférence de presse, le dimanche 23 septembre 2018, à son QG de campagne. L’occasion pour lui d’adresser son message à la Nation à l’occasion de la célébration du 58ème anniversaire de l’indépendance du Mali et de se prononcer aussi sur plusieurs sujets dont la « main tendue » d’IBK à lui et les récentes arrestations extrajudiciaires dans son camp.

Devant ses compagnons politiques, notamment Me Demba Traoré, Choguel Kokalla Maiga, Paul Ismaël Boro, Soumaila Cissé a rendu hommage aux pères fondateurs du Mali. Il a, par la suite, déploré les fissures que connait ce pays sous le président IBK. Parmi ces dérives, il noté l’occupation du nord et la fraude électorale à ciel ouvert lors de la présidentielle passée. Pour le chef de file de l’Opposition, le peuple malien qui, au risque de sa vie, nuit et jour, a dénoncé cette mascarade électorale et a marché plusieurs fois pour la restitution de son vote, mérite un grand hommage. Très serein, le député de Niafunké parle avec sureté et fierté comme étant le président élu par le peuple malien. Il a même invité son ainé, le président de la République, IBK, à se ressaisir et à sortir par la grande porte en évitant au Mali les conséquences d’une crise supplémentaire.

Soumaila Cissé estime être le président élu du Mali

 

En réponse à la question de savoir à quel titre il adresse ce message à la nation malienne, Soumaila Cissé déclare : « Je parle en tant que celui qui estime avoir gagné les élections ». Sans détour, il affirme qu’IBK est un président désigné par le ministre de l’Administration territoriale, en complicité avec une Cour constitutionnelle et il a perdu toute crédibilité. Le peuple malien n’est pas avec lui, d’où les multiples contestations à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.

La main tendue d’IBK est invisible

La question de la « main tendue » d’IBK a aussi été évoquée. A la question de savoir s’il est prêt d’accepter la « main tendue » de son ainé IBK, le président du parti de la poignée de mains avance qu’ils n’ont vu aucune main tendue. Pour lui, on ne tend pas la main à quelqu’un en faisant de simples déclarations dans les medias ; il faut des actes concrets. Or, dit-il, rien de concret n’est mis en œuvre pour aller au dialogue, excepté quelques bonnes volontés de la société civile et des religieux qui m’ont approché. Aussi, estime-t-il qu’il est impossible de tendre la main droite dans un français limpide et avancer des propos insultants avec la main gauche dans un bambara menaçant. « Ce que nous attendons, c’est un geste réel », dit-il haut et fort, avant de préciser : « Pour le moment, la main tendue est invisible.  Nous voulons des actes concrets ».

 Soumaila Cissé condamne les arrestations du vendredi 21 dans son camp

Me Demba Traoré, secrétaire à la Communication de l’URD, au cours de la conférence, a informé de la libération de 5 de leurs membres détenus au niveau du commissariat de police du 5è arrondissement, avant de dénoncer les arrestations extrajudiciaires et les violations des droits des personnes par le régime IBK. A ses dires, 10 de leurs membres détenus au 1er arrondissement de police ont été maltraités et tous leurs droits ont été violés.

A son tour, Soumaila Cissé déplore qu’il y ait la politique de deux poids deux mesures au Mali sous IBK, car selon lui, le même jour que le gouverneur du district de Bamako a interdit la caravane de ses partisans, des activités ont été menées dont un concert.

Parlant des arrestations, il laisse entendre que parmi les 10 détenus, il y a quatre femmes dont l’une est enceinte, une autre allaite des jumeaux et il y a aussi une veille de 69 ans, Mme Michelle Moncourt, secrétaire à l’Organisation du parti de la poignée de mains. Aussi, regrette-il que les hommes détenus soient traités comme des inhumains.

Choguel Kokalla Maiga propose l’indépendance de l’institution chargée d’organiser les élections pour « qu’il n’y ait plus de fraude électorale au Mali »

Dans un discours franc, le président et candidat du MPR estime qu’il faut une structure indépendante pour l’organisation des élections au Mali. A ses dires, IBK a été réélu sur la base de la fraude. Si rien n’est fait, avance-t-il, demain, ils vont imposer aux Maliens les députés, conseillers de cercle, maires… de leurs choix. « Si les Maliens ne combattent pas la fraude électorale, on aura à faire à une crise plus grave que celle du nord et du centre », prévient l’ancien patron de l’AMRTP.

Parlant du dialogue avant le camp d’en face, l’ancien collaborateur d’IBK reste ferme : « On ne peut pas négocier sur la liberté, la souveraineté et l’indépendance du Mali », précise-t-il avant de tacler le président IBK à propos de sa prétendue « main tendue » : « Lorsque les gens veulent se parler, ce n’est pas dans les medias. Les déclarations dans les medias doivent se faire après ».

Avant de conclure, Soumaila Cissé et ses partisans affirment leur détermination dans ce combat pour la démocratie et la restitution du vote des Maliens.

Boureima Guindo

Source: Le Pays

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