Pointé du doigt dans plusieurs affaires de vente illicite de terrains ainsi que de faux et usage de faux, le maire de Moribabougou serait sur le point d’être rattrapé une nouvelle fois par la justice.
Lors de son assemblée générale du 15/09/2018, le Collectif pour la Défense du Patrimoine Foncier des communes de Moribabougou et de N’Gabacoro droit et plusieurs autres organisations de la société civile partenaires ont annoncé l’enclenchement très prochain de leurs actions relatives à des poursuites judiciaires contre le « réseau de bandits fonciers de Moribabougou » pour plusieurs chefs d’accusations dont des cas de changement illégal de vocation d’un équipement collectif, d’émission de faux documents administratifs, de malversations, de mauvaise gestion et tant d’autres faits graves.
Depuis plusieurs années, le sulfureux maire de Moribabougou, Diarah Diarra, est cité dans d’innombrables affaires louches, surtout dans le domaine du foncier. Ce qui lui a valu d’ailleurs quelques séjours derrière les barreaux. Aujourd’hui, dans sa commune où il est devenu indéboulonnable depuis 1999, les organisations de la société civile ont formé un grand front de lutte pour l’empêcher d’en finir avec ce qui reste du patrimoine foncier. Cette initiative est intervenue lorsqu’il a tenté de changer, cette année, la vocation du foyer des jeunes de façon illicite et, par manque de prudence, dans une période où les habitants étaient sur les dents au sujet de l’occupation du fleuve Niger. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Le Collectif pour la Défense du Patrimoine Foncier, qui menait plusieurs actions de protestations, a décidé d’ajouter une nouvelle corde à son arc. En collaboration avec ses partenaires, elle prépare une bataille judiciaire dans plusieurs affaires parmi lesquelles on peut citer la vente du foyer des jeunes à un commerçant, le morcellement illicite du TF 74 861 l’Ortm tout comme une bonne partie du lit du fleuve Niger et la zone réservée au chemin de fer. Les OSC ont aussi l’intention d’obtenir le démantèlement d’un puissant réseau mafieux avec lequel le maire de Moribabougou travaille. Il s’agit d’un gang organisé avec des bandits fonciers qui gravitent autour d’une agence immobilière dénommée « Méguettan ».
Le hic est qu’au sein de ce réseau, il y aurait des personnages qui ont vendu leur dignité au diable à l’image de quelques magistrats du tribunal de la commune I, deux chefs coutumiers, un commissaire adjoint de police et le secrétaire général de la mairie de Moribabougou.
Dans la prochaine parution, nous vous donnerons des détails sur ces personnages véreux qui font honte à leurs rangs et profession. Quoi qu’il en soit, les mois prochains s’annoncent mouvementés pour eux dans la mesure où cette commune se trouve déjà dans la ligne de mire de la justice à cause de sa particularité concernant la spéculation foncière qui y est devenue endémique.
Source : « Le combat du peuple (Web journal) sur Facebook: http://fkcombatdupeuple.ml
Source: Le Pays