Le président de l’Union pour la république et la démocratie (URD), Soumaïla Cissé, a été investi, samedi dernier, candidat à l’élection présidentielle de 2018. Dans un stade du 26 Mars plein comme un œuf, il a estimé que le chemin pris est irréversible et que la victoire de son camp est certaine.
Samedi 12 mai 2018, dans l’après-midi, les populations de Bamako, Kati, Koulikoro et leurs villages environnants se sont ruées vers le stade du 26 Mars, à Yirimako, Commune VI du District de Bamako. Ce public ne partait pas regarder un match de football, mais pour soutenir et assister à la cérémonie d’investiture d’un candidat à l’élection présidentielle de 2018 : Soumaïla Cissé.
Des Sotroma, des bus, des véhicules personnels, motocycles étaient entre autres les moyens de transport empruntés pour prendre part à l’étranger événement conjointement organisé par la Plateforme d’alliance « Ensemble restaurons l’espoir » et l’Union pour la république et la démocratie (URD), principal parti d’opposition. Tout au long des artères qui mènent au lieu de convergence, le vacarme des Klaxons de motocyclistes et des vuvuzela se sont mêlés aux nombreux slogans avec comme leitmotiv « Boua ka bla, Soumaïla ka ta », en français «Laisser le pouvoir a Soumaïla». Dans l’enceinte du stade également des speakers se succèdent pour haranguer les supporters et les chauffer à blanc, avec des chansons à l’honneur de Soumaïla Cissé passent en boucle et résonnent dans un stade du 26 Mars plein à craquer.
Il est 16h40 lorsque Soumaïla Cissé, debout dans une décapotable, fait son entrée. Le stade est en liesse. « Soumi Champion » effectue un tour d’honneur en saluant la masse avant de prendre place à la loge officielle, à l’extrémité est-sud de la pelouse du stade du 26 Mars.
Accompagné de son épouse, il y rejoint ses compagnons de lutte, dont Mamadou Hawa Gassama, député élu à Yélimané, Me Boubacar Karamoko Coulibaly, président du Stade malien, l’un des plus grands clubs de football du Mali, Me Demba Traoré, ancien ministre et ancien député de la Commune VI du District de Bamako. Plusieurs personnalités politiques étaient également présents, notamment Tiébilé Dramé, président du Parena, Choguel Maïga, président du MPR, l’ancien premier ministre guinéen, Cellou Dalein Diallo, président du UFDG, parti d’opposition guinéen.
Au stade du 26 Mars, le temps menace. Les choses devaient donc se précipiter. Juste après l’exécution de l’Hymne de l’URD, Soumaïla Cissé enchaîne avec son discours en Bambara, avant que le convive le plus célèbre de la partie, Ras Bath, ne se saisisse du crachoir pour tancer, comme à son habitude, le régime en place. « Le président est votre mandataire. Nous avons un contrat avec lui qui est de travailler pour notre bonheur. Mais le président sortant a manqué à son obligation contractuelle. 5 ans de galère, de souffrance, de malheur », déclare-t-il sans détour avant de mettre en garde contre tout tripatouillage de l’élection.
Le président de l’URD, en rajoute une couche, toujours dans la langue Bambara. « Vous n’entendrez jamais que Souamaïla a nommé son fils ministre, directeur ou fait élire député », a-t-il martelé avec en sus l’engagement s’il est élu de faire sa déclaration des biens le jour même de sa prestation du serment. « Dans les 5 prochaines années, nous allons travailler ensemble, écouter la jeunesse chercher les emplois ensemble », poursuit le candidat. « Beaucoup de choses ont été dites, mais vous voyez, même Dieu nous aide, les nuages ont caché le soleil», mentionné Soumaïla Cissé sous les applaudissements nourris du public.
Il n’a pas failli de remercier ses partisans d’avoir effectué nombreux le déplacement, en l’occurrence les partis politiques, les associations et clubs de soutien présents et aussi responsables politiques des pays amis. « Sachez que c’est le début du changement. Nous avons pris un chemin irréversible. Nous ne pouvons plus reculer. La victoire est certaine. Personne ne peut en douter parce que votre spontanéité, notre engagement, votre présence suffit pour montrer que nous sommes sur la bonne voie », a-t-il assuré, très confiant, en mettant en garde à son tour contre la fraude.
Les artistes Mah Kouyaté, numéro 1, Iba One et Magic Saper étaient également de la partie pour faire vibrer le stade.
Ousmane CAMARA
Le Témoin