Les agents de la société chargée de l’assainissement de Bamako,  Ozone Mali, attendaient avec impatience – depuis une quinzaine de jours – leur salaire du mois passé (octobre 2015). Il est finalement tombé avant-hier, mercredi. La grogne a été ainsi étouffée car certains éléments avaient menacé de déclencher une grève s’ils n’entraient pas en possession de leur dû avant  la fin de la semaine, comme ce fut le cas il y a quelques mois avec les ordures éparpillées dans les rues.

Les travailleurs de la société Ozone chargée de l’assainissement de la ville de Bamako sont frustrés, on le sait, depuis les premiers mois de leur recrutement. Car le salaire proposé au départ par les Marocains, selon nos sources, aurait été rejeté par les autorités.  En effet, il nous revient qu’il était proposé un salaire de base de 100 000 F CFA par agent. Mais les autorités locales auraient fortement déconseillé une telle manne financière, au risque de créer un précédent dans notre pays. Aussi, ont-t-ils décidé, de commun accord, de fixer le salaire à la moitié de cette somme. Les travailleurs, ayant accepté malgré eux, pensaient que ce salaire ne devrait pas trainer dans le circuit. Mais c’était sans compter sur certains cadres opposés à l’avènement d’Ozone dans notre pays.

A peine, une année d’exercice, et une partie du personnel a été amenée à observer une grève de quelques jours pour non-paiement de salaire. Ces agents pensaient  que cette cessation de travail avait servi de leçon aux autorités. Mais apparemment, elles n’ont rien retenu, estiment-t-ils. Pour la simple raison  qu’aucune  disposition n’avait été prise pour éviter d’éventuelles conséquences d’une autre grève qui rime avec non enlèvement des ordures qui s’amoncellent dans toutes les rues de la capitale.

Il semble, qu’on a ignoré les conséquences de ce mouvement d’humeur mené au départ  par une catégorie du personnel, avant d’être généralisé au niveau de l’entreprise. Le personnel d’Ozone était sur le point de frôler les 20 jours de retard de salaires. D’où leur menace d’abandonner les balais et pelles, certains projetant, d’ici la fin de la semaine, de programmer un mouvement  de protestation s’ils n’entraient pas en possession de leur dû. L’ultimatum aura porté fruit. Et pour preuve, avant-hier, mercredi, les premières équipes ont reçu leur salaire.

source : Bamada.net