En marge du sommet de l’UA à Kigali, les chefs d’Etat et de gouvernement ont procédé, lundi, ont assisté à la présentation d’un programme intitulé « Vision stratégique de Smart Africa » par le directeur exécutif de Smart Africa, notre compatriote Hamadoun I. Touré. Cette vision a pour but de « transformer l’Afrique en un marché unique numérique » à partir du manifeste de l’initiative axée sur l’intégration des TIC, l’amélioration de l’accès au TIC, en particulier les services à large bande, l’amélioration de la reddition de comptes en apportant l’efficacité et la transparence à travers les TIC, donner la priorité au secteur privé et permettre aux TIC de promouvoir le développement durable.
Dirigé par un conseil d’administration au sein duquel siège notre pays, Smart Africa a pour objectif d’harmoniser les cadres politiques, juridiques et réglementaires et des codes d’investissement à travers le continent. Il entend aussi générer la demande, mettre en place des conditions de marchés favorables en améliorant ses perspectives. Smart Africa entend aussi attirer les investissements à grande échelle, faciliter la création de nouvelles industries et faciliter la création de nouveaux emplois soutenus par le développement des compétences, a expliqué Hamadoun Touré. Pour atteindre ses objectifs, le programme entend s’appuyer sur des partenariats solides surtout dans le secteur privé.
L’initiative Smart Africa Alliance est née en 2013, sous l’impulsion du président rwandais Paul Kagamé qui voulait créer une structure de hautes technologies de l’information et de la communication (TIC) pour connecter l’Afrique sub-saharienne.
Les pays membres de Smart Africa Alliance au nombre de 9 parmi lesquels le nôtre ont décidé une levée de fonds de 300 milliards de dollars d’ici 2020 pour construire une infrastructure TIC qui permettra de connecter à Internet toute l’Afrique sub-saharienne. Ainsi, les pays qui forment la Smart Africa Alliance pourront mettre facilement en œuvre la gouvernance numérique, la télémédecine, l’enseignement en ligne, etc.
Philibert Nsengimana, le ministre rwandais de la Jeunesse et des TIC, a expliqué que les technologies sont importantes pour accélérer le développement du continent à travers la création d’emplois et le développement des compétences.
Pour le ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de Communication, Me Mountaga Tall, Smart Africa va jouer un rôle important dans le développement de l’Afrique en connectant les villes et les villages, en éliminant le raoming grâce à la mise en synergie de l’Etat, de la société civile et du secteur privé. Il permettra de réaliser les projets concrets dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’industrialisation, entre autres, à travers des infrastructures de large bande. Le ministre Tall expliquera aussi que notre pays qui figure parmi les Etats fondateurs de Smart Afrique, a contribué à hauteur 100 millions de Fcfa à la mise en œuvre des programmes de l’initiative.
L’Afrique comptera un milliard d’âmes en 2030. Le développement des TIC permettra à notre continent de relever les défis de l’emploi, grâce aux innovations des jeunes talents, a expliqué le directeur exécutif, ajoutant que Smart Africa va accélérer l’intégration des peuples en créant un marché global au niveau du continent.
La rencontre a été marquée aussi par le lancement du premier réseau itinérant reliant le Rwanda et le Gabon dans le cadre des activités de Smart Africa. A travers ce réseau itinérant, les Rwandais et les Gabonais peuvent désormais s’appeler au téléphone sans craindre le tarif du roaming qui vient ainsi d’être supprimé entre les deux pays.
Envoyés spéciaux
B. COULIBALY
N. SAMAKE
Source : L’Essor