Au lendemain de la dissolution des partis et organisations politiques au Mali, le ministre délégué chargé des réformes politiques et du soutien au processus électoral Mamani Naciré a animé hier un point de presse. Objectif : expliquer le bien-fondé de cette dissolution. Selon lui, des déstabilisateurs s’appuyaient sur les partis politiques pour mener leur mission.
Au cours de ce point de presse, le ministre délégué auprès du Premier ministre a expliqué clairement que le gouvernement a consulté les partis politiques et les organisations de la société civile sur la charte des partis politiques. À l’en croire, les résultats de ces consultations n’ont pas permis d’avoir des éléments d’appréciation raisonnables pour procéder à la modification ou à l’écriture d’un nouveau texte.
C’est en ce temps qu’il a été décidé au conseil des ministres de consulter les forces vives de la nation, d’où la tenue des consultations de la phase régionale et nationale, a expliqué le ministre. Il a aussi précisé que parmi les recommandations de ces concertations figurait la dissolution des partis politiques.
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Cependant, le ministre a déploré que l’enclenchement de la procédure d’abrogation de cette loi ait conduit à des mouvements et interprétations qui ont troublé l’ordre public. Mamani Nassiré a rassuré que le gouvernement fera appel à toutes les personnalités pouvant contribuer à l’élaboration d’une loi conformément à la constitution et aux aspirations des Maliens.
Notons qu’après cette dissolution, des acteurs politiques ont réagi. Ces derniers envisageraient de saisir la justice pour une annulation du décret présidentiel.
Une mesure contestable sur le plan juridique
Justement, cette mesure présidentielle peut être attaquée en justice selon des juristes. Pour Ibrahim Khalid Touré, juriste, deux options s’offrent aux partis politiques dissous. Attaqué le décret devant le tribunal administratif de Bamako pour « excès de pouvoir » ou devant la cour constitutionnelle pour « violation de la législation ».
Khalid Touré, juriste :