Le Palais de la culture Amaddou Hampathé BA, a servi de cadre, ce samedi 19 janvier 2019, à un meeting de protestation contre les massacres des populations civiles dans le centre et le nord du pays. Initié par le Conseil national de la société civile du Mali(CNSC), en collaboration avec le Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM), et l’Association Dakakané de Yélimané, ce rassemblement a été une occasion pour les organisations de la société civile d’exiger la production des conclusions, sans délai, des enquêtes entamées face aux différents massacres.
Plusieurs personnalités ont pris part à ce meeting organisé par la société civile malienne les représentant d’une trentaine d’association.
Parmi les personnalités, on peut citer, entre autres : le chef de file de l’opposition malienne, l’honorable Soumaïla Cissé ; l’honorable Mamadou Hawa Gassama DIABY ; l’ancien ministre Maouloud Ben KATTRA ; l’honorable Belco BA ; l’ancien ministre Adama Samassekou, Oumar Hamadoun Dicko du PSP ; Me Hassane BARRY, avocat à la Cour ; le président du CSDM, Chérif Mohamed HAÏDARA. Depuis le début de l’année 2018, le centre du Mali est devenu un foyer de violences meurtrières, conséquences des attaques terroristes et des conflits intercommunautaires instrumentalisés. Le dernier massacre en date, remonte au le 1er janvier 2019, quand une attaque menée par des « hommes armés habillés en tenue de chasseurs traditionnels dozos » dans le village Peulh de Koulogon, commune de Kolongon (Bankass) a fait 37 morts.
Préoccupé, voire furieux, face à ces massacres, le CNSC a organisé, un meeting pour non seulement condamner les massacres, mais aussi, inviter le Gouvernement à agir immédiatement avec fermeté et pour mettre fin à ce cycle de violences.
« Nous exigeons, sans délai, la production des conclusions des enquêtes entamées face aux différents massacres en collaboration étroite avec les organisations de la Société Civile défenseurs des droits humains pour sanctionner les auteurs par la justice », indiquent les organisateurs du meeting.
Sur les affiches, on pouvait lire : « Nous exigeons l’arrêt des massacres à grande échelle des populations civiles » ; « Le Conseil National de la Société Civile du Mali s’indigne de la dégradation dangereuse de la situation sécuritaire au Mali en général et dans le centre en particulier, situation caractérisée par des massacres à grande échelle des populations civiles », etc.
Dans la déclaration du Conseil national de la société civile (CNSC) lue par Amadou Bocar TEKETE dit ‘’Djadié’’, le CNSC condamne, non seulement, les massacres gratuits perpétrés sur les populations innocentes ; mais aussi, demande avec insistance au Gouvernement d’agir avec fermeté et immédiatement pour mettre fin à ce cycle de violence. Amadou Bocar TEKETE a rappelé que seules les Forces de défense et de sécurité du Mali disposent du droit et de la légitimité d’être armées dans le cadre de leur mission régalienne de protection des personnes et de leurs biens et que toute unité irrégulière non étatique est illégale.
Par conséquent, la Société civile invite l’État à prendre toutes ses responsabilités et à considérer tout autre détenteur d’arme de guerre comme terroriste.
Par ailleurs, la société civile invite le Gouvernement à entreprendre vigoureusement des actions de réconciliation afin de favoriser le retour de la paix avec les mesures d’accompagnement nécessaires.
« Nous exigeons sans délai la production des conclusions des enquêtes entamées face aux différents massacres en collaboration étroite avec les organisations de la Société Civiles défenseurs des droits humains pour sanction par la justice », a souligné Amadou Bocar Tékété. Le CNSC invite l’ensemble de la population malienne à encore plus de retenue pour favoriser le vivre ensemble chèrement acquis, depuis des millénaires par l’instauration d’un climat de paix et de sérénité pour la construction d’un Mali stable et paisible.
Par ailleurs, les organisateurs du meeting ont dénoncé l’assassinat de l’imam Abdoul Aziz YATTABARI, dans la matinée de ce samedi 19 janvier 2019, à Bamako. Après l’unique intervention de la rencontre, les participants ont été informés de la tenue d’un autre meeting qui sera organisé, cette fois-ci, par l’Association Tapital Pulaku, au Palais de la culture de Bamako, le 26 janvier 2019 pour dénoncer les tueries au centre du Mali.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: info-matin