La situation des Maliens résidant en Angola devient, depuis le lancement des opérations d’expulsion des étrangers en situation irrégulière, de plus en plus terrible. Ainsi, face à la situation, le secrétaire général du Ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, Mamadou Diaby, a animé une conférence de presse le jeudi 15 novembre 2018, dans l’enceinte du département pour faire le point de la situation.

Les autorités angolaises ont, à travers leurs différentes opérations, décidé de combattre l’exploitation et le trafic illégal de diamant jusqu’en 2020. Dans l’optique d’assurer le respect strict de ces mesures, les organes de sécurité et d’ordre interne ont été ainsi mis à l’œuvre par les autorités du présent régime angolais. Ces opérations venues du président de la République angolaise, consistent à expulser tout étranger en situation irrégulière en Angola qui finance ou participe à l’exploitation illégale de diamant et de sanctionner tout Angolais qui aide ou contribue à l’aide de l’immigration clandestine contraire aux normes du pays.

Ainsi, selon le secrétaire général du ministère en charge des Maliens de l’extérieur, 32 Maliens ont été arrêtés et détenus dans la prison de Trinta en date du 17 octobre 2018 lors d’une opération angolaise dénommée « transparence ». Ce, suite à l’enquête menée par l’ambassadeur du Mali. Cette détention a été suivie de celle du 31 octobre 2018 à Luanda dont 63 Maliens ont été aussi concernés.

Partant des données de référence conférées par le ministère des Maliens de l’extérieur, le 6 novembre 2018, une seconde opération baptisée « RESGATE », a été également lancée par les autorités angolaises. Laquelle visait à réprimer les comportements de crime et à établir les conditions utiles, voire indispensables au fonctionnement normal des institutions étatiques.

À la date du 7 novembre courant, et suite aux investigations menées par l’Ambassade et le Haut Conseil des Maliens de l’extérieur, des cas de détention de 42 Maliens ont été malheureusement identifiés dans la prison de Trinta. Parmi ces détenus maliens, 5 avaient des titres de voyage pour un autre pays. À cette même période, précise le secrétaire Diaby, l’arrestation de 32 présumés maliens a été aussi notifiée à l’Ambassade malienne. Après vérification, il s’est avéré qu’il ne s’agissait que de 2 Maliens détenteurs de papiers ivoiriens et mauritaniens.

A en croire toujours le secrétaire Mamadou Diaby, aujourd’hui, sur les 44 maliens détenus à trinta, l’Ambassade leur a déjà remis les sauf-conduits et 31 personnes sont dans une logique de rejoindre le territoire malien vers les 18 et 21 novembre. Il a aussi tenu à préciser que la situation de 13 personnes est à l’examen pour abréger leur séjour en prison. Pour le cas des 30 Maliens arrêtés le 8 novembre 2018, le secrétaire général Diaby dévoile que 11 ont été libérées et 19 sont restées en prison en attendant d’être transférées à Luanda.

Face à cette situation plus que préoccupante pour qui connait que plus de 30 000 Maliens vivent en Angola dont 80% sont en situation irrégulière, les autorités ont actuellement envisagé de mettre en place un comité de gestion de crise qui, selon le Segal du ministre Yaya Sangaré Mamadou Diaby, est à pieds d’œuvre pour la protection et le respect des droits des maliens incriminés dans cette situation.

Mamadou Diarra

Source: Le Pays