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Rokia Traoré : une voix aux couleurs du monde

La chanteuse malienne Rokia Traoré jouera samedi à guichets fermés à l’Estive. Un concert à la fois traditionnel et moderne qui mêlera héritage malien et influence française.

Six choristes, cinq musiciens, et, au centre, une voix puissante : celle de Rokia Traoré. Samedi, la chanteuse malienne se produira sur la scène de l’Estive à guichets fermés.

Mêlant traditions Bambara et classiques français – Jacques Brel ou Léo Ferrés seront, entre autres, convoqués –, l’auteur-compositrice-interprète sera accompagnée par des instruments acoustiques d’Afrique de l’Ouest (kora, n’goni, bolon, calebasse, etc.).

Née en 1974 dans la banlieue de Bamako, cette fille de diplomate malien passe son enfance entre l’Arabie Saoudite et la Belgique, l’Algérie et la France. Une culture nomade qui lui permettra de trouver rapidement sa voix.

Un succès rapide

Adepte blues et du jazz au lycée, elle connaît son premier succès au lycée lorsque le clip qu’elle a tourné avec son groupe de rap de l’époque est diffusé à la télévision malienne. C’est ensuite auprès de musiciens comme Ali Farka Touré, Keletigui Diabate ou encore Bassekou Kouyate que son travail gagne en maturité.

En 1997, la scène française lui ouvre les bras à l’occasion du Festival des Musiques Métisses d’Angoulême. La même année elle est lauréate du concours Découvertes Afrique de RFI. Elle a alors 23 ans. Dès lors, les succès s’enchaînent. Comme les disques. Depuis Mouneïssa en 1998, jusqu’à Né So en 2016, la jeune femme ne laisse pas retomber l’inspiration. En 2008, elle remporte une Victoire de la musique grâce à son album Tchamantché.

En parallèle, les collaborations se multiplient. Et notamment au théâtre : à l’occasion du 250e anniversaire de la naissance de Mozart, elle écrit et interprète Wati, un spectacle créé par le metteur en scène américain Peter Sellars. En 2012, elle chante avec Damon Albarn – le chanteur de Blur et de Gorillaz –, en 2017, avec Ibrahim Maalouf. En 2015, elle fait partie du jury du Festival de Cannes.

Artiste engagée

Artiste talentueuse certes, mais artiste engagée aussi. En 2009, après avoir quitté la France pour se réinstaller au Mali, elle crée la Fondation Passerelle à Bamako, qui soutient la formation de jeunes musiciens. Lesquels seront également, pour certains, sur la scène de l’Estive samedi.

Autre cause qui lui tient à chœur : celle des réfugiés. Depuis 2015, l’artiste malienne est ambassadrice de bonne volonté du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pour l’Afrique occidentale et centrale.

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