La médiation, élargie aux Etats-Unis d’Amérique et à la France, a tenu une série de réunions et de consultations à Alger du 15 au 18 avril 2015 sous la présidence de son chef de file, l’Algérie. Le communiqué de la médiation qui fait cette annonce, précise que les rencontres avaient pour but de faire le point sur le processus de paix en cours dans notre pays depuis l’ouverture au paraphe le 1er mars 2015 à Alger de l’accord pour la paix et la réconciliation et arrêter les actions à engager au titre des prochaines étapes.
Au cours des échanges, la médiation a passé en revue les résultats des efforts entrepris pour s’assurer de la pleine adhésion de toutes les parties prenantes à l’accord et à ses objectifs dans la perspective de son ouverture à la signature. Elle se dit « très encouragée par les nombreuses marques de soutien exprimées, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Mali, en faveur de l’accord » et se félicite à cet égard de ce que le document paraphé « ait été accueilli favorablement par la grande majorité des Maliens ».
Par ailleurs, la médiation prend bonne note du contenu des déclarations du Conseil de sécurité de l’ONU le 10 avril dernier et du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine le 27 mars dernier sur la situation au Mali. Elle invite et engage tous les mouvements politico-militaires parties à la Déclaration d’Alger du 9 juin 2014 et à la Plateforme d’Alger du 14 juin 2014 et/ou toutes les Parties signataires de la feuille de route du 24 juillet 2014 à procéder à la signature de l’accord à l’occasion de la cérémonie qui sera organisée le 15 mai 2015 à Bamako à cette fin. « Cette étape ouvrira la voie à la mise en œuvre et à l’opérationnalisation des engagements pris », indique le communiqué qui ajoute que la médiation veillera à ce que la mise en œuvre de l’accord soit effective et complète. « L’accord comporte un dispositif robuste de garanties internationales, de suivi et d’accompagnement, gage d’une application effective de l’ensemble de ses dispositions », souligne le texte qui rappelle l’espoir suscité par l’ouverture des pourparlers inter-maliens inclusifs dans le cadre du processus d’Alger le 16 juillet 2014.
Tous les acteurs, séparément et collectivement, doivent prendre conscience de la responsabilité qui est la leur en la matière, estime la médiation qui exhorte fortement les parties à continuer à respecter jusqu’à terme tous leurs engagements à travers l’accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014. Elle menace de saisir les instances internationales concernées au sujet de toute attitude ou action de nature à mettre en péril le processus de paix en cours.
La médiation lance un appel à toutes les bonnes volontés, notamment celles au Nord du Mali, y inclut les chefferies traditionnelles, les autorités coutumières et toutes les personnalités influentes à soutenir l’accord et à apporter toute contribution nécessaire à sa mise en œuvre.
source : L Essor