La sécurité nationale et l’accord d’Alger sont les deux sujets que le président du parti Lumière pour l’Afrique, Seydou Diawara dit Martin, a partagé avec les journalistes dimanche dernier à Sotuba. “Il est important que le pouvoir actuel puisse chercher à savoir qu’est-ce qui a fait que l’armée a été fragilisée”, a-t-il lancé.
Entouré des membres du bureau politique national de son parti, M. Diawara a tout d’abord évoqué le contexte sécuritaire qui a caractérisé notre pays de 1960 à nos jours. Selon lui, la sécurité est la première indépendance d’un pays et c’est qu’a compris le président Modibo Kéita qui a mis sur pieds une véritable armée bien formée. Et de faire remarquer que, malheureusement, les autres présidents qui ont eu à gérer le pays depuis 1991 n’ont pas investi dans l’armée.
« Nous voulons savoir pourquoi, ils n’ont pas acheté des armes. Il est important que le pouvoir actuel puisse chercher à savoir qu’est-ce qui a fait que l’armée a été fragilisée », a-t-il déclaré. Seydou Diawara s’est interrogé sur l’après-formation de l’Union européenne qui doit être suivie, selon lui, par l’équipement de l’armée.
Au regard de la menace actuelle qui guette notre pays, le président du Parti lumière pour l’Afrique dira que chaque Malien doit se sentir militaire et patriote. « Et que dès qu’il est question de sécurité nationale que tout le monde puisse se retrouver, qu’il soit de l’opposition ou de la majorité ». Réagissant au vote de la loi de programmation militaire, il a expliqué qu’elle mérite de prendre en compte toutes difficultés de l’armée. A l’en croire, elle devrait être plutôt détaillée dans sa conception et dans sa mise en œuvre.
Il a proposé une base militaire à Ségou qui gérerait toutes les menaces vu sa situation géographique. Le Parti lumière plaide pour une armée à deux entités, une dédiée à l’agriculture et l’autre à la sécurité des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national.
L’accord d’Alger, paraphé le 1er mars dernier, le président du Parti lumière pour l’Afrique l’a rejeté sans ambages. Et les raisons sont d’abord, l’apparition de l’Azawad, qui est d’après lui, est un piège qui va être source d’autres problèmes dans l’avenir.
« Il faut négocier avec ceux qui se cachent derrière les groupes armés, leurs parrains », a-t-il lancé. Et de conclure qu’il est impératif que l’Etat investisse dans la réalisation des routes bitumées, notamment, faire d’une voie, Gao-Kidal, deux voies, Tombouctou-Douentza et deux voies, Ségou-Gao.
Alpha Mahamane Cissé