Le Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga, a présidé ce mercredi 23 avril 2025 la cinquième rencontre du cadre de concertation entre le gouvernement et les acteurs du secteur privé. Une rencontre qui s’inscrit dans une dynamique de renforcement du partenariat public-privé au service de la souveraineté économique et du bien-être des populations maliennes.
Au menu des échanges figuraient deux points majeurs notamment, l’état d’avancement du plan d’action visant à satisfaire les besoins fondamentaux des citoyens, et la présentation d’un plan d’action consolidé relatif aux mesures de réformes structurelles de l’économie nationale. Ces travaux ont permis d’asseoir un dialogue franc et constructif autour des grandes orientations économiques du pays.
Moment fort de cette rencontre, la présentation par les représentants du secteur privé de quatorze réformes jugées prioritaires. Ces propositions, à fort impact social et économique, visent notamment à atténuer les effets des aléas climatiques sur la sécurité alimentaire. Parmi elles figure la suspension de la TVA sur l’importation de 100 000 tonnes de riz, une mesure renouvelable destinée à compenser les pertes potentielles liées aux inondations.
Le secteur privé a également insisté sur la nécessité de sécuriser les opérations de récolte ainsi que les circuits de commercialisation des céréales locales d’ici fin février 2025. L’actualisation des structures de prix de produits de grande consommation tels que le riz, l’huile alimentaire, le tourteau de coton et le ciment, avec un objectif de réduction d’au moins 10 % des prix indicatifs, figure aussi parmi les priorités. D’autres mesures ciblent l’amélioration de la fluidité des corridors d’approvisionnement et la lutte contre les tracasseries routières, perçues comme un frein à la compétitivité.
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a salué cette initiative concertée qui traduit la volonté partagée d’assurer un approvisionnement stable en produits de première nécessité, de faciliter l’accès à des intrants agricoles de qualité à l’approche de la saison des pluies, et de garantir la libre circulation des personnes et des biens au sein de la Confédération des États de l’AES.
Depuis sa mise en place, le cadre de concertation entre le public et le privé a permis d’enregistrer des avancées notables. En plus de la priorisation des besoins fondamentaux, il a favorisé une meilleure prise en compte des préoccupations du secteur privé dans les politiques publiques. Les travaux en cours sur les réformes structurelles laissent entrevoir une transformation profonde de l’économie malienne, avec à la clé une meilleure résilience face aux crises internes et externes.
Ibrahim Kalifa Djitteye