Au Mali, de nombreuses personnes restent toujours réticentes face à la vaccination préventive, estimant qu’elle a des effets secondaires sur la santé. C’est dans ce contexte qu’a débuté jeudi 24 avril la semaine mondiale de la vaccination.
À Bamako, les avis des citoyens sont partagés sur la vaccination préventive. Ils sont nombreux ceux qui reconnaissent son importance. « Au moment des vaccinations préventives j’amène mes enfants, c’est très bénéfique » en témoigne une dame de la capitale. Une autre réagit dans le même sens : « la vaccination protège les enfants contre de nombreuses maladies ». Contrairement à ces dames, d’autres en font une mauvaise lecture. C’est le cas de ce père de famille qui dit : « on a entendu que les blancs nous envoient des mauvais produits. Qu’ils ne veulent pas que nos femmes aient beaucoup d’enfant. C’est la raison pour laquelle nous refusons ces vaccins ».
Mahamadou Coulibaly est le médecin-chef du Centre de Santé Référence de Bankass. Il souligne que les effets néfastes de la vaccination sont tout à fait normaux. « Ce sont des produits qui sont chimiques, qui ont été fabriqués dans un laboratoire et qu’on injecte aux enfants. Donc il va de soi qu’il y ait des effets, parce que ça ne fait pas partie de la composition normale du corps humain. Les gens ne sont pas les mêmes. Quand on fait la vaccination, l’organisme peut violemment réagir. Donc cet ensemble de manifestations que les gens peuvent faire, on les appelle les MAPI, les manifestations adverses post-injection ou post-immunisation. C’est connu, c’est normal » tente ainsi de rassurer docteur Coulibaly.
Pour prévenir des telles polémiques sur la vaccination préventive, les spécialistes de la santé exhortent les centres de santé à expliquer et sensibiliser au préalable la population sur ces conséquences.