BAMAKO, Le président malien par intérim Dioncounda Traoré a lancé jeudi une série de consultations prévoyant des audiences avec 35 chefs de partis politiques, a appris l’AFP de source officielle à Bamako, à moins de 40 jours d’une élection présidentielle jugée cruciale pour le Mali.
Les audiences sont prévues jusqu’au 26 juin, d’après le programme des entretiens du président intérimaire consulté par l’AFP.
Ces rencontres sont organisées « pour dégager les voies et moyens pour une application à la lettre des accords de Ouagadougou et pour l’organisation d’élections transparentes, apaisées », a-t-on indiqué dans l’entourage présidentiel.
Un accord a été signé mardi à Ouagadougou entre le gouvernement malien et des groupes touareg occupant depuis fin janvier la zone de Kidal (nord-est du Mali), dans la perspective de l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu le 28 juillet.
Parmi les responsables politiques sur la liste des audiences, figurent ceux de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), de l’Union pour la République et la démocratie (URD), du Rassemblement pour le Mali (RPM), importants partis politiques du pays.
On y compte également ceux du Congrès national d’initiative démocratique (CNID), de la Convention nationale pour une Afrique solidaire (CNAS), du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR). La plupart de ces partis ont déjà des candidats investis ou déclarés pour le scrutin.
Younoussi Traoré, président de l’URD et un des premiers responsables reçus, a expliqué à l’AFP avoir répondu à l’invitation du chef de l’Etat « pour aborder les questions de l’heure, les accords de Ouagadougou et les prochaines élections présidentielles, bref, l’avenir du Mali ».
« Il nous a fait le point des négociations », il a aussi « demandé aux partis politiques et à toutes les populations maliennes de faire en sorte que les élections se passent bien », a ajouté M. Touré, par ailleurs président par intérim de l’Assemblée nationale. Il n’est cependant pas le candidat de son parti, qui a investi l’ex-ministre Soumaïla Cissé.
L’Adéma, également au nombre des partis reçus jeudi, estime que « la démarche du président doit être saluée », selon un de ses membres, Amadou Diakité.
« Après la signature de l’accord de Ouagadougou et dans la perspective de la prochaine présidentielle, il était opportun de faire le point », a dit M. Diakité.
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