Interrogé par le juge Sebastian Buehrmann, l’infirmier connu sous le nom de Niels Hoegel reconnait son crime au tribunal d’Oldenburg, ce mardi 30 octobre 2018. Il affirme avoir tué 99 patients avec des injections mortelles dans le seul but de les réanimer.
« Tout ce que j’ai admis est vrai », dit-il dans la grande salle d’audience d’Oldenburg, suite à la question du juge qui lui demande si les charges retenues contre lui sont fondées. Tout comme Jésus Christ qui ramène les morts à la vie, l’infirmier allemand administrait des injections mortelles aux patients, juste pour jouer au héros, en espérant pouvoir les réanimer.
En 2015, il avait été condamné à 15 ans de prison pour avoir causé la mort de deux patients suite à une injection mortelle dont il est reconnu coupable. En janvier 2018, les procureurs ont porté plainte contre lui en lui faisant savoir que des enquêtes et des rapports de toxicologie montrent qu’il administrait des injections mortelles à ses patients et a été ainsi la cause de la mort de 35 personnes dans une clinique d’Oldenburg et 62 autres dans la ville voisine de Delmenhorst.
Après cette accusation, les familles des victimes affichent toute leur colère. « Nous voulons qu’il reçoive la peine qu’il mérite », a déclaré Frank Brinkers dont le père est décédé suite à une overdose qui lui aurait été administrée par Hoegel. Toutefois, les familles des victimes veulent oublier ce triste meurtre dont l’un de leurs membres a été victime. « Une fois ce procès terminé, nous voulons tout mettre de côté et trouver la clôture ».
Rappelons qu’il y a dix ans de cela, une infirmière allemande avait été reconnue coupable du meurtre de 28 patients. Elle affirme avoir fait des injections mortelles parce qu’elle déplorait leur sort. Elle a été condamnée pour le restant de sa vie. Il est de même pour le Dr Harold Shipman qui avait tué jusqu’à 250 personnes dont la plupart étaient des femmes âgées et des femmes d’âge moyen en Grande-Bretagne. Connu sous le nom de Dr Death Shipman, il a été condamné à 15 peines de réclusion à perpétuité en 2000. Ne pouvant supporter cela, il s’est suicidé en 2004 dans sa cellule.
Djeneba Touré, stagiaire
Source: Le Pays