Le brut du centre semble rallumer la flamme anti-forte étrangère dans notre pays. Pour éteindre ce feu, le ministre des Affaires Etrangères et de la coopération internationale Tiébilé Dramé accompagné de hauts responsables de son département ministériel ont été reçu par Joanne Adamson, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations unies (RSASG) et Cheffe de la MINUSMA par intérim.
« La MINUSMA est là (au Mali) à la demande du gouvernement et s’acquitte de son mandat à la satisfaction du gouvernement », a déclaré le ministre au sortir de cette rencontre.
De son côté, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations unies, elle a rappelé que le rôle de la MINUSMA dans le centre du Mali est un « soutien à la stratégie gouvernementale ». Elle a exprimé « la frustration des Casques bleus sur le terrain qui veulent sauver des vies et qui en sont empêchés alors que pendant ce temps les populations subissent des attaques ».
Rappelons que dans un premier communiqué publié le 3 janvier 2020, le gouvernement a appelé les populations à « la retenue » et les a invitées à ne pas « tomber dans le piège des ennemis de la paix ». Ce communiqué faisait suite en réalité à des manifestations contre des éléments de la mission onusienne à Bandiagara et à Bankass, au centre du Mali.
Pendant que le centre déclenche les hostilités, les partis politiques et des organisations de la société civile s’activent une grande marche vendredi 10 janvier 2020 prochain pour exiger le retrait des forces étrangères, notamment de l’opération antiterroriste française Barkhane.
Cette démarche du ministre des Affaires étrangères suffit-elle pour calmer ces organisations qui continuent de mobiliser leurs bases?
K. Komi