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Ségou : BRANLE-BAS CONTRE LE MARIAGE PRECOCE

La Coalition des organisations de la société civile pour l’éducation pour tous (COSC-EPT) a organisé les 12 et 13 août à Ségou et Markala des sessions sur le droit des filles à l’éducation et contre le mariage précoce. La rencontre de Ségou a regroupé 68 participants et celle de Markala 55.

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Cette activité du COSC-EPT s’inscrivait dans le cadre du projet « Child mariage » ou projet de prévention et de lutte contre le mariage des enfants avant l’âge requis par les textes. Le projet « Child mariage » appuie les activités du programme « My Rights, My Voice » ou « Mes droits, Ma Voix » axé sur la promotion des droits des enfants/jeunes sur l’éducation et l’information relatives à la santé sexuelle et reproductive.
Le deuxième adjoint du maire de Ségou, Nafigué Goïta, et le président de la Coalition régionale pour l’éducation pour tous, Léopold Diarra, ont souligné combien le phénomène constituait une entrave grave à la promotion des droits fondamentaux des enfants et surtout des filles. Ces deux responsables se sont engagés à contribuer à le combattre.
Le président de la COSC-EPT, Modibo Diakité, a noté que le mariage précoce est un fléau qui évolue crescendo malgré la ratification de multiples conventions internationales par notre pays. Le Mali autorise le mariage à 16 ans. Cependant, au sein de certaines communautés, les filles sont mariées à moins de 12 ans, a-t-il déploré, ajoutant que le mariage précoce a des conséquences fâcheuses sur les plans sanitaire, scolaire, psychologique, économique sur nos filles.
Modibo Diakité a souhaité que les communes soient respectueuses des droits humains et donnent à l’éducation tout son caractère inclusif. Il a conclu par une citation de Koffi Annan, l’ancien secrétaire général de l’ONU : « Rien n’est plus important que de bâtir un monde dans lequel tous nos enfants auront la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel et de grandir en bonne santé, dans la paix et la dignité».
En ouvrant les travaux de ce forum d’interpellation des élus et des organisations de la société civile de Ségou, le préfet du cercle, Daniel Dembélé, a exprimé la disponibilité de l’administration et invité les participants à tirer le maximum de profit de la session dans l’intérêt de nos enfants et de notre développement.
Le choix des communes de Ségou et de Markala se justifie malheureusement par la place peu enviable qu’elles occupent dans un tableau peu glorieux. Ainsi, selon une conseillère pédagogique, une école de la ville de Ségou a enregistré 9 baptêmes d’enfants nés des filles mineures. La sexualité précoce engendre des grossesses précoces qui arrachent à la fille son enfance tout en nuisant à son épanouissement normal. De nombreux témoignages, sketches, poèmes ont dépeint les méfaits du fléau.
Des exposés ont traité de la philosophie du projet « Child mariage » et de la problématique du mariage précoce et d’autres violences. Au terme des débats, les participants ont recommandé de sensibiliser les parents à l’intensification de la communication avec les filles sur la santé de la reproduction, d’intensifier la sensibilisation et l’information sur la santé de la reproduction dans les écoles. Ils ont préconisé aussi d’intensifier la collaboration avec les praticiens au niveau communautaire, de créer une synergie d’action entre les différents intervenants dans le combat contre le mariage précoce et autres violences faites surtout aux filles et femmes, de renforcer les capacités des membres des comités de suivi et des Centres d’écoute sur la santé de la reproduction.
A. O. DOLO
AMAP-Ségou

source : L’ Essor

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