La réunion de haut niveau sur la sécurité au Sahel, qui s’est tenue jeudi dernier à Bruxelles sous la présidence du Premier ministre, Oumar Tatam Ly a fait plusieurs constats et tiré des conclusions. Les participants ont réaffirmé leur préoccupation commune par rapport à la situation qui prévaut au nord Mali. Ils ont souligné que tous les efforts avec le soutien de la Communauté internationale dans la région resteront vains si cette partie du monde et la Libye ne connaissent pas la paix, la sécurité et le redéploiement de tous les services de l’Etat. Raison pour laquelle, l’accent a été particulièrement mis sur le caractère crucial d’un engagement international sur le long terme en matière de développement, de réforme de l’Etat et de la gouvernance sécuritaire.
La rencontre a également noté que la dimension sociale et civile de la crise était de nature à alimenter durablement l’instabilité. D’où la nécessité de la placer au cœur de l’action collective tant en matière de prévention que de résolution des conflits.
Autre point important : la nature transrégionale des menaces à la paix et à la sécurité régionale y compris en matière d’extrémisme violent et criminalité a été mise en exergue. Par conséquent, la rencontre a recommandé une coordination régionale accrue entre pays du nord et du sud du Sahara y compris en matière de sécurité et de renforcement du contrôle des frontières. Par ailleurs, à base d’une analyse comparée des stratégies internationales pour le Sahel, les assises ont constaté le caractère régional de la crise et le lien entre sécurité et développement tout comme le caractère convergent et complémentaire de toutes les stratégies internationales existantes au Sahel. Aussi elles ont souhaité que la plate-forme de coordination devienne un véritable instrument de mise en cohérence de l’ensemble des stratégies internationales dans le Sahel.
Par ailleurs les participants ont félicité le Haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel et le représentant spécial du secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest pour avoir étroitement collaboré aux efforts de constitution du secrétariat technique de la plate-forme de coordination pour le Sahel et exhorté les autres partenaires internationaux à s’associer à ce processus.
Enfin, le Mali a informé les partenaires de son intention de convoquer la 2ème réunion ministérielle de la plate-forme de coordination à Bamako en avril prochain en vue de procéder à sa mise en place effective et à celle de son secrétariat technique.
Rappelons que c’est en novembre 2013, que le gouvernement et ses partenaires régionaux et internationaux ont défini à Bamako des priorités communes en matière de sécurité et de développement dans la région sahélo- saharienne et ont convenu de la mise en place d’une plate forme de coordination pour le Sahel. La plate-forme dont présidence a été confiée à notre pays pour les deux premières années doit se réunir au niveau ministériel tous les six mois.
F. M.