Le sujet qui a tant défrayé la chronique ces derniers temps au Mali est celui se rapportant à la dissolution du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP).
La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a fait de la Charte de la Transition, qui dispose en son article 26 «Jusqu’à la mise en place des organes de Transition, le Comité national pour le Salut du Peuple (CNSP) prend les mesures nécessaires au fonctionnement des pouvoirs publics, à la vie de la Nation, à la protection des citoyens et à la sauvegarde des libertés », son cheval de bataille pour que la dissolution du CNSP soit effective. On se souvient qu’à l’issue du 58ème Sommet de la CEDEAO, qui s’est tenu le 23 janvier courant en visioconférence, l’organisation sous régionale, outre son insistance quant à l’élaboration diligente d’une feuille de route pour le temps restant de la transition, s’était aussi fendue d’un communiqué dans lequel on pouvait lire :
« A l’issue de ces différentes rencontres et tout en notant l’insuffisance des consultations relevées par de nombreux acteurs, la mission a noté des avancées relatives à la mise en place des organes de la transition et la nomination de tous les responsables des organes de la transition. A cet effet, le Conseil National de Salut du Peuple (CNSP) devrait être formellement dissous… ».
En tout cas, jusqu’à la tenue de ce sommet par visioconférence, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO s’étaient inquiétés de la non dissolution de cet organe. Mais comme pour rassurer les uns et les autres, le Chef de l’Etat malien, Bah N’Daw, avait alors informé ses homologues ouest-africains de « l’adoption d’un décret de dissolution du CNSP qui sera rendu public incessamment, ainsi que de la soumission dans les jours à venir de la feuille de route de la Transition pour adoption par le CNT ». En effet, plus tôt que l’attendaient les maliens, le décret portant dissolution du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) fut rendu public le 26 janvier 2021. Si de par cet acte de dissolution du CNSP, on peut voir une satisfaction de certains desiderata, nombreux sont cependant les citoyens qui se demandent, à juste raison d’ailleurs, ‘’Et Après ?’’
El Hadj Mamadou GABA
Source : Le Soir De Bamako