Comme prévu dans son agenda, le président de la Transition, Bah N’Daw, a déjeuné hier mercredi 27 janvier à l’Élysée avec son homologue français, Emmanuel Macron, déjeuner au cours duquel ils ont discuté du prochain sommet du G5 Sahel dans trois semaines et aussi des questions bilatérales entre les deux pays. C’était en présence remarquée de deux ministres : Florence Parly, la ministre française des Armées, et Jean-Yves Le Drian, le patron de la diplomatie française. Cette visite du Chef de l’Etat malien se fait après celle du Tchadien Idriss Deby la semaine dernière.
Le président français Emmanuel Macron a accueilli hier mercredi 27 janvier le président de la Transition, Bah N’Daw au perron du palais de l’Elysée. Les deux hommes sont ensuite rentrés dans le palais présidentiel où les attendaient Florence Parly, la ministre française des Armées, et Jean-Yves Le Drian, le patron de la diplomatie française.
Au menu des discussions, le prochain sommet du G5 Sahel qui se tiendra les 15 et 16 février prochains à N’Djamena au Tchad.
Cette entrevue s’inscrit dans la lignée des rendez-vous avec le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, le Nigérien Mahamadou Issoufou et le Tchadien Idriss Déby, explique-t-on dans l’entourage du président français.
Reconnaissance internationale
Mais cette visite du président de la Transition malienne n’est pas si anodine. C’est la première fois que Bah N’Daw est reçu par le président d’un pays hors de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). En l’accueillant avec maints égards, Paris offre ainsi une sorte de reconnaissance internationale à un président propulsé à la tête du pouvoir malien par une junte militaire.
Y a-t-il eu des engagements de Bamako en échange ? Les autorités maliennes ont annoncé le 26 janvier au soir, la dissolution du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), l’organe formé par les militaires qui avaient renversé Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020. Il s’agissait d’une demande de la CEDEAO.
En début de semaine, une délégation ministérielle s’est rendue à Kidal pour relancer notamment l’Accords de paix d’Alger. Or, la France milite depuis des années pour leur mise en œuvre rapide. De quoi certainement satisfaire Paris.
France et Mali renforcent leur collaboration dans la lutte antiterroriste
Pour Barkhane, l’objectif est bien de faire monter en gamme les Forces armées maliennes (FAMA). Les résultats sont là : ils parviennent à bousculer les groupes armés terroristes dans leurs sanctuaires. Les forces maliennes ne se débandent plus face à l’ennemi comme elles l’ont démontré, il y a quelques jours, à Boulikessi et Mondoro. Il s’agit du signe que ce travail conjoint apporte ses fruits. « Il faut offrir des victoires militaires aux FAMA », a rappelé, il y a peu, le général François Lecointre, Chef d’état-major des armées.
Boubacar DIARRA, avec RFI