Depuis le 30 juin dernier, l’Etat du Mali a officiellement arrêté de subventionner l’enseignement privé catholique. Le Ministre de l’Economie et des finances, Alousseyni Sanou et Monseigneur Augustin Traoré, vice-président de la conférence épiscopale du Mali, président de la commission enseignement, ont signé un protocole dans ce sens le 3 avril dernier.
Le protocole d’accord signé le 30 juin dernier, met fin à l’accord entre l’Etat et l’Eglise catholique, pour la gestion des écoles privées catholiques. Cependant, le protocole précise que pour l’année scolaire 2024-2025, le gouvernement mettra à la disposition de la conférence épiscopale, une subvention financière d’un montant de deux milliards 867 millions F CFA pour la prise en charge des salaires.
En plus, le gouvernement va octroyer 1,5 milliard F CFA pour « apurer, en partie, les arriérés de subvention convenue avec la conférence épiscopale ». Autre engagement de l’Etat, celui-ci renonce à la dette fiscale de l’enseignement catholique évaluée à plus de 494 millions F CFA.
De son côté, la conférence épiscopale « s’engage à trouver les voies et moyens pour poursuivre les activités pédagogiques afin d’éviter des fermetures d’écoles suite à l’arrêt des subvention », ou communiquer au ministère de l’Education, au plus tard le 31 janvier, la liste des écoles susceptibles d’être fermées pour que celui-ci s’ajuste avec les collectivités territoriales pour trouver les solutions avant l’année scolaire 2025-2026.
L’article 8 du protocole laisse ouverte une fenêtre toutefois, puisqu’il dit qu’en « fonction des enjeux de fermeture, des discussions pourront s’engager entre le gouvernement de la République du Mali et la conférence épiscopale pour trouver de meilleures solutions, dans l’intérêt des enfants, sans préjudice de la décision d’arrêt des subventions ».
Enfin, le gouvernement s’engage à prendre en charge à 50 %, « les éventuelles indemnités de licenciement du personnel enseignant résultant de la décision d’arrêt des subventions ».
Alexis Kalambry