Mariage de raison et par la force. Vie de couple infernale. Divorce éprouvant. Le calvaire continue.
Les innombrables attaques terroristes au Mali, toujours par surprise contre de paisibles populations civiles et les agents de l’Etat, en tenue ou non, ont occasionné les massacres et déplacements de milliers d’innocents, leurs habitats incendiés voire rayés de la carte, leurs moyens d’existence volés ou détruits.
Au nom de qui agissent ces sinistres individus agissant comme des fous? Au nom de quoi ces hors-la loi commettent-ils les pires formes de violations de droits humains ? Qui finance, motive et équipe ces mercenaires de moyens pour la sale besogne? Qui fournit les renseignements à ces créatures sans foi ni loi pour cibler des innocents?
C’est Satan, Lucifer, Iblis…. créé, à en croire des sages, par le Maître de l’Univers pour tester ses créatures. Satan a le pouvoir de prendre dans ses filets ceux qui sont incapables de résister à l’appât du gain facile. Ne peuvent encore moins se défaire de son emprise, les proies sur lesquelles il jette son dévolu car elles lui sont aussi indispensables qu’il ne le laisse paraître. Ainsi dans cette partie du monde aujourd’hui appelée Mali, dont il est insatiable des richesses, il continue de faire couler des fleuves de sang depuis des siècles. De la traite négrière au néocolonialisme insolent, en passant par la conquête et l’exploitation sauvage des colonies, le semblant de décolonisation, le paternalisme, alternant la carotte et le bâton, divisant pour toujours dominer.
En appelant, en 2012, ‘’la communauté internationale à agir vite afin d’éviter que le septentrion du Mali ne devienne un sanctuaire permanent du terrorisme’’, les autorités de la Transition pilotée par Pr Dioncounda Traoré se doutaient-elles un instant que cette sanctuarisation se propagerait sur le territoire entier par un macabre jeu de dupes?
L’appel a été évidemment entendu, puisque suscité et attendu. Sauf que cette subite et stupide guerre imposée à notre pays ne finit pas de finir. Au contraire, elle s’amplifie curieusement sous le regard impuissant de plus de 4 000 militaires et légionnaires français, des 13 289 militaires et 1 920 policiers de la mission onusienne !
Au point que les esprits qui peinaient déjà à trouver des réponses aux multiples interrogations suscitées par cette étrange crise ont commencé à s’interroger sur les véritables motivations des intervenants. Se sont-ils fait inviter par le Mali pour l’aider à lutter contre les actes terroristes, les pires violations des droits humains ? Ou pour lui imposer, par une si forte mais si encombrante présence, un semblant d’aide le conduisant tout droit au chaos?
La stratégie du pyromane pompier !
Ils sont très nombreux à le croire. Au Mali et hors du Mali. Africains ou non. C’est la France qui, dans un dramatique et non moins cynique jeu de dupes, créé des problèmes de sécurité au Mali. Après plusieurs tentatives couper le nord du reste du Mali, ils ont ciblé la zone du centre, la transformant en une longue ceinture de feu séparant le pays en deux entités : le nord et le sud.
La suite de la macabre stratégie ? Se faire – officiellement -inviter en sapeur-pompier. Pour – non pas éteindre le feu mais – multiplier les brasiers ça et là sur le reste du vaste territoire. Au point de faire oublier le premier foyer incandescent!
La série noire est indescriptible. Des centaines de milliers d’innocents massacrés ! Des centaines milliers de familles endeuillées ! Des centaines de milliers de pauvres hères déplacés ou contraints à l’exil !
En optant pour une alternative à ce dramatique et non moins encombrant partenariat conduisant plutôt à la descente aux enfers de notre pays, les autorités actuelles sont traitées de tous les noms d’oiseaux par Satan. Alors que la collaboration avec leur nouvel allié n’a pas tardé à produire des résultats : l’ennemi perd du terrain reconquis par les forces républicaines, les terroristes sont désormais terrorisés, les desperados retrouvent peu à peu l’espoir de la quiétude.
Au même moment, le Mali et la France multiplient les actes de rupture. Au même moment se manifeste des actes hostiles à son encontre, même de la part de ses frères de la sous-région et du continent. Les forces vives, acteurs politiques comme de la société civile de ces pays ont beau dénoncer les excès de leurs dirigeants, il est fort à craindre que la partie est loin d’être terminée ! Malgré la levée de certaines des sanctions jamais imposées auparavant à un pays sans le moindre débouché sur la mer ! Force est de se rendre à l’évidence que l’avènement de la démocratie n’a pas apporté des libertés au Maliens. Elle a été suivie aussi par la destruction progressive de l’armée malienne, naguère l’une des plus respectées du continent de par sa puissance de feu, son organisation et la qualité de ses hommes. Cette grande armée malienne ‘’victorieuse de la guerre des pauvres’’ qu’on croyait être le socle du pouvoir du ‘’dictateur’’, est mise à terre pendant qu’au même moment des apatrides sont préparés avec des moyens militaires, financiers et des arguments diplomatiques pour combattre leur Etat et leurs frères.
Le cynique jeu de dupes a continué et pris de l’ampleur sous le général ATT, surtout depuis l’effondrement de la digue libyenne. Le charismatique ‘’soldat de la démocratie, de la paix et du développement’’, a été confronté à la dure réalité de la loi de Satan. Les Maliens ont vu leur président dépérir sans savoir le drame qu’il endurait stoïquement. Pour avoir refusé de trahir son pays, il est empêché de s’équiper pour assurer sa mission régalienne de protéger ses compatriotes, leurs biens et leur territoire. Il finit par payer le prix fort.
Traumatisés, frustrés, humiliés, les Maliens ont fondé leur espoir en IBK qu’ils voyaient comme un homme à poigne fier de ses origines malgré les apparences. Le ‘’kankélétigui’’ aux discours musclés qui n’a qu’une parole…… La suite, on la vit. Avec Satan, c’est comme ça.
Dèbè Tall,
Source : Le Challenger