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Santé et droits sexuels et reproductifs : des organisations volent au secours des jeunes du Sahel et du Bénin

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet pour la « promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs (SDSR) en milieu scolaire au Burkina Faso, Niger, Mali et Nord Bénin », un atelier de formation a commencé, lundi 17 mai 2021, à l’hôtel Columbus de Bamako. Cette formation qui regroupe quatre organisations de quatre pays prendra fin le 21 mai prochain.

Au Mali, au Niger, au Burkina Faso ainsi qu’au Bénin, les jeunes et les adolescents connaissent de nombreuses difficultés en matière de santé et droits sexuels et reproductifs en milieu scolaire. Selon les statistiques, en 2016, 6 000 cas de grossesses ont été recensés dans les écoles primaires et secondaires du Burkina Faso. Au Bénin, de 2016 à 2020, 9 369 cas de grossesses ont été enregistrés chez les adolescentes dans les établissements secondaires.

« Acquérir les capacités en SDSR et en communication sur la sexualité »

Dans ces pays, la « population jeune, scolarisée ou non, se trouve confrontée à d’importants problèmes de santé sexuelle et de la reproduction », précise Dr Albatour Touré, représentante de l’UNFPA. À cela s’ajoutent les violences faites aux femmes, le mariage d’enfants, les pressions en matière de fertilité et l’accès limité à l’information fiable et aux services de santé adaptés. Pourtant, « les adolescent(e)s et jeunes constituent la frange la plus importante de la population ».

Selon Sidiham Baydari, Coordinateur national du projet jeune, il faut une formation de qualité de ces jeunes. « Il y a donc un besoin urgent de combler le déficit de connaissances et le manque de compétences en SDSR et en communication sur la sexualité avec les jeunes de l’UP et des établissements secondaires pilotes », lit-on dans les Termes de référence de la formation des « super-formateurs » d’Orange Knowledge Programme (OKP). Un programme financé par le gouvernement du Royaume des Pays-Bas et qui regroupe quatre organisations : Association d’appui et d’éveil pugsada (ADEP) au Burkina Faso, ONG SonGES Niger au Niger ; AfriYAN Mali au Mali et l’Université de Parakou (UP) au Nord-Bénin.

Après la première phase de la formation, qui s’est tenu du 19 au 25 avril 2021 à Ouagadougou, au Burkina Faso, ces quatre organisations se retrouvent pour la deuxième phase au Mali. Des formations qui leur permettront « d’acquérir les capacités nécessaires en SDSR et en communication sur la sexualité ». Ensuite, former et sensibiliser non seulement les enseignants, les parents, les pairs éducateurs, les élèves, mais aussi des leaders d’opinion, des communautés, des ministères sectoriels de la santé et de l’éducation, des associations ainsi que des ONG, etc.

« Pour bien travailler, il faut avoir des jeunes en bonne santé »

Lors de l’ouverture de la 2e phase de l’atelier au Mali, le Coordinateur national d’Afriyan Mali, Hafuzou Boncana Touré, n’a pas manqué de mot pour remercier leurs partenaires dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme. « Durant les cinq jours de formation, j’espère que nous passerons de très bons moments ensemble », a-t-il espéré.

La directrice exécutive de ADEP, Hortense Lougué Kaboré a trouvé important de multiplier les plaidoyers auprès des gouvernements afin de bénéficier de plus d’accompagnement en matière de santé et droits sexuels et reproductifs des jeunes dans la région sahélienne ainsi qu’au Bénin. Parce que les défis des jeunes sont nombreux, a-t-elle fait comprendre.

Dr Albatour Touré a saisi cette occasion pour mettre le doigt non seulement sur les problèmes liés à la forte croissance démographique dans les pays du sahel, mais aussi à la jeunesse de cette population.

« La disponibilité d’un capital humain de qualité est en effet indispensable dans le maintien d’une croissance économique forte et durable. Il s’acquiert par l’éducation et l’expérience, et suppose une bonne santé et une résistance aux maladies », a indiqué Dr Touré avant de préciser : « Pour bien travailler, il faut avoir des jeunes en bonne santé. ».

Ce projet est appuyé, depuis le début, par le Cabinet international de Recherche et d’Expertise en santé sexuelle de la reproduction. Au total, quatre (4) séances de formation des « super formateurs » sont prévues dans le cadre de ce projet.

Fousseni Togola

Source : saheltribune 

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