Jeudi dernier, aux environs de 19 heures, Mr Soungalo Koné, juge de paix à compétence éparpillée, pardon à compétence étendue de Niono, a été enlevé par des individus armés non identifiés, à son domicile, au quartier « B 5 ». Selon des témoignages recueillis sur place, le juge Koné regardait la télé, dans son salon, quand des individus armés jusqu’aux molaires ont fait irruption dans son salon. Avant de l’obliger à les suivre.
Depuis, sa famille est sans nouvelles de lui. Mais il a fallu attendre plus de 24 heures après pour que les autorités maliennes réagissent. Dans un communiqué diffusé, au journal télévisé de 20 heures, vendredi soir, le gouvernement, à travers le ministère de la Justice, « condamne l’agression inadmissible du domicile du juge de paix de Niono ». Avant d’annoncer l’ouverture d’une enquête par le Pôle judiciaire spécialisé. Tout en apportant son « soutien indéfectible » à leur collègue, le Sylima (Syndicat Libre de la Magistrature). Et exhorte le gouvernement à « faire tout ce qui est possible pour ramener le juge Koné vivant et en bonne santé ».Ce n’est pas la première fois qu’un magistrat est victime de l’agression d’hommes armés non identifiés. Mercredi 15 novembre, au petit soir, le véhicule du président du tribunal de Gao a été enlevé par des « hommes armés ».C’était au moment où, son chauffeur faisait les courses de son patron.Trois semaines auparavant, le président de la Cour des Comptes échappe, de justesse, à l’attaque de son véhicule. Plusieurs agents des forces de sécurité, qui l’escortaient ont été tués dans cette attaque. Son chauffeur, aussi. D’autres, blessés. Grièvement.Aux dernières nouvelles, le véhicule du président du tribunal de Gao a été retrouvé. L’annonce a été faite par le gouverneur de Gao, le colonel Sidiki Samaké, interviewé par nos confrères de l’ORTM à la Primature où, il participait à une rencontre avec le chef du gouvernement au sujet des prochaines élections régionales et locales.Jusqu’au moment où nous mettions sous presse, aucune information n’a filtré sur les ravisseurs du juge de Niono, ni sur les motivations de cet enlèvement.
Source: canarddechaine