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Roman d’Ibrahim Aya : «le pays des éclipses», un vécu de la société africaine

Le deuxième roman d’Ibrahim Aya intitulé : «Le Pays des éclipses»a été officiellement présenté, mardi dernier, au Centre international de conférences de Bamako sous la conduite du chercheur et anthropologue Moussa Sow. C’était en présence de l’ancien Premier ministre, Moussa Mara, de l’ancien ministre de la Communication, présentement membre de la Haute autorité de communication, mais surtout journaliste analyste à la plume agréable à lire, Gaoussou Drabo, de l’ancien directeur général de l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap), Souleymane Drabo, et des éditeurset amateurs du livre.

Cette rencontrese voulait aussi un espace d’échanges autour de la nouvelle parution de l’auteur qui invite les lecteurs à revoir la gestion de lagrande famille.«Le Pays des éclipses» est un roman de 391 pages, édité en Algérie par APIC éditions. Après saprésentation,plusieurs professionnels du livre ont tenu à s’imprégner de la particularité de l’ouvrage de l’enfant de Goudam. à travers une visioconférence, l’éditrice de l’ouvrage, SamiaZennadi, a fait le récit du roman.

«C’est un roman qui raconte la grande famille d’une société africaine qui semble maudite», a-t-elle relaté.C’estl’histoire d’un jeune enseignant «Chevrau» passionné de danse qui a été battu à sang avant d’être envoyé en exil au bagne du sel. Abandonné en route par ses geôliers, il échappe à une mort presque certaine, mais pour subsister, il doit vivre comme un porc. Dénudé ainsi de tout totem, il devient, au fil des éclipses et des muses qu’on crée pour abêtir les gens, le patriarche occulte de la grande famille entreprend d’inventer à son imageun bel être sensible à la douleur, qui ne vivra que pour se nourrir et produire des déchets.

Multigénérationnel, l’ouvrage raconte une terre encore remplie des avanies de ses derniers envahisseurs. «Nourrie depuis cinquante ans de nouvelle mise de la fable, cette terre puise dans la beauté des femmes et la grâce d’une âme millénaire la force de défricher les ténèbres pour libérer des champs d’amour et d’espérance», explique l’auteur dans une partiedu livre.

La particularité de ce roman se trouve dans les termes utilisés par l’auteur pour désigner les personnages et leur rôle au sein de la société africaine. Par exemple, «On» représente l’état et en même temps l’irresponsabilité.«Le gombo», «La friperie» restituent également des rôles attribués dans la communauté parce que l’auteur décrit comment est bâtie notre société sur le plan social et institutionnel. Il explique que le projet de livre est antérieur à la crise que traverse notre société parce que l’idée d’écrire cet ouvrage lui a traversé l’esprit depuis 2010.

Le choix de l’Algérie pour l’édition s’explique par le caractère continental. Il faut aussi permettre aux Africains de proposer leur édition aux lectures africaines.«La parution du livre a été difficile, car j’avaisperdu les premiers manuscrits du roman. J’étais obligé de réécrire», a révélé Ibrahim Aya.

L’événement a été enrichi par des contributions de qualité au cours d’un débat fécond autour du titre ainsi que du genre littéraire. Certains littéraires trouvent que le titre est très évocateur.

Moussa Sow a soutenu que ce roman révèle beaucoup de choses avant de souligner la qualité et les techniques pour une parution de qualité. D’autres hommes de culture et des proches de l’écrivain ont témoigné de la qualité du roman ainsi que de l’amour de son auteur pourla littérature.

Le roman est en vente au prix de 7.000 Fcfa dans les librairies l’Harmattan à Hamdallaye ACI 2000 et Ba au Grand hôtel de Bamako. Ibrahim Aya est un ingénieur agronome. Il est auteur et coauteur de plusieurs ouvrages dont «Les larmes de Djoliba», son premier roman.

Amadou SOW

Source: Essor
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