Entre l’Algérie et le Maroc, les rivalités sont bien réelles, que ce soit sur le plan politique, économique ou encore international. Depuis quelque temps d’ailleurs, les relations diplomatiques entre ces deux pays voisins sont totalement rompues et les frontières, bel et bien fermées.
Mais ces derniers jours, l’ouverture exceptionnelle des frontières a été demandée, au niveau du poste entre Zouj Bghal. La raison ? Non pas du tourisme ou une rencontre politique, mais plutôt un rapatriement de détenus. En effet, le Maroc a obtenu de l’Algérie que certains détenus marocains soient libérés de leur geôle algérienne pour être renvoyés dans le Royaume.
Une cinquantaine de détenus renvoyés au Maroc
En tout et pour tout, ce sont 52 Marocains qui ont été remis aux autorités. Ces derniers sont soupçonnés d’avoir essayé de franchir la frontière, de manière totalement illégale. Une information plus tard confirmée par l’association Aide aux migrants en situation vulnérable (AEMSV) dans un communiqué de presse. Certains étaient emprisonnés depuis plus de 3 ans et demi.
Ils ont été récupérés pour ensuite être renvoyés dans quelques-unes des plus grandes villes du pays, comme Fès, Ouarzazate ou encore Tanger. On ne sait pas encore ce qu’il adviendra d’eux, s’ils seront remis en liberté ou s’ils devront purger la fin de leur peine dans une prison marocaine, les autorités n’ayant pas encore communiqué à ce sujet. Leur sort n’est d’ailleurs pas unique.
400 dossiers, encore en attente
En effet, plusieurs centaines de jeunes Marocains ayant tenté de franchir la frontière de manière illégale sont toujours détenus en Algérie. Certains sont en garde à vue ou en détention administrative quand d’autres sont en prison. Selon certaines informations, ce sont plus de 400 dossiers qui doivent encore être traités, dont certains de personnes malheureusement décédées. C’est notamment le cas de deux jeunes femmes, dont les corps sont attendus par les familles.
Source: https://lanouvelletribune.info/