Le dossier évolue vite et même trop vite après l’annonce du Procureur du Pôle économique sur l’arrestation de six autres co-accusés de Bakary Togola dans le “ristournegate”. Deux de ses co-accusés ont été à leur tour placés sous mandat de dépôt le mercredi dernier. Les quatre autres devraient les suivre hier jeudi ou ce vendredi.
Bakary Togola est incarcéré depuis le vendredi 13 septembre 2019 à la Maison centrale d’arrêt de Bamako Coura, pour “faux, usage de faux, soustraction frauduleuse, détournements et autres malversations”. Les enquêtes préliminaires contre lui et ses présumés complices sont en passe d’être définitivement bouclées.
Le mercredi 18 septembre, le procureur anti-corruption qui avait annoncé le samedi dernier le maintien dans les liens de l’accusation de 6 autres co-accusés est passé de la parole à l’acte.
Deux personnes toutes supposées impliquées dans le détournement des 9,462 milliards de F CFA de ristournes appartenant aux cotonculteurs de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton (C-SCPC), sont sous les verrous. Il s’agit de Soloba Mady Kéita, secrétaire général de la C-CPC et président de l’Union coopérative des producteurs de coton de Kita (cosignataire de chèque) ainsi que le président des producteurs de Sikasso, Drissa Traoré, membres du bureau de la C-SCPC dont Bakary Togola est le président du conseil d’administration.
D’autres comme M’Piè Doumbia le trésorier général (cosignataire de chèque), Mamadou Togola, le fameux comptable et neveu de Bakary Togola (l’homme des opérations bancaires), Anfa Coulibaly, président de Koutiala et Alou Dembélé une personnalité incontournable de la confédération continuaient d’être écoutés par le juge d’instruction avant leur déferrement jusqu’au moment où nous mettions sous presse.
Cette semaine va être très décisive dans la fin des enquêtes préliminaire. Les 6 complices annoncés vont bien certainement retrouver leur président en prison. Ce ne serait pas totalement la fin parce que d’autres personnalités et des moindres risquent de connaître le même sort avec l’évolution des enquêtes.
Abdrahamane Dicko
Source : Mali Tribune