Au compte de l’année écoulée, l’Union européenne aura apporté un appui multiforme au Mali. Elle entend maintenir le cap pour 2014.
Faire le bilan des contributions et appuis de l’Union européenne au Mali en 2013 et dégager les perspectives pour 2014. C’est l’exercice auquel s’est livrée la Délégation de l’Union européenne au Mali. C’était ce mardi 28 janvier 2014 à la faveur d’une conférence de presse animée par Richard ZINK, ambassadeur de l’UE au Mali, entouré du Gal de brigade Bruno Guibert, commandant de l’EUTM et Andrej Bielecki, premier conseiller à la Délégation.
Un appui multiforme
Richard ZINK s’est tout d’abord réjoui de l’année 2013 qui aura été de son aveu, plus courte à l’opposé de 2012. Car, a-t-il expliqué, les choses ont bougé vite avec des résultats probants. L’Union européenne, selon M. ZINK, a appuyé en 2013 le Mali à hauteur de 200 milliards de FCFA r2partis dans divers domaines comme la politique, la sécurité, la coopération, le développement et l’humanitaire.
Sur le plan politique, Richard ZINK a salué la présence européenne à travers les deux Missions d’observation électorale à l’occasion des élections présidentielle et législative sous la conduite de Louis Michel. Commentant l’accord de Ouaga dont l’Union européenne est cosignataire, il a indiqué que ledit accord a permis, en plus de l’organisation des élections, de confirmer surtout les principes de laïcité et d’intégrité nationale.
Sur le plan humanitaire, des efforts considérables ont été fournis en matière de santé ou d’aide alimentaire et nutritionnelle. S’élevant à environ 50,5 milliards de FCFA, l’aide humanitaire, qui a respecté les principes en la matière, a permis le financement en entier des programmes comme le “Retour à l’école”.
Évoquant le domaine du développement, le diplomate européen a mentionné l’organisation de la conférence des donateurs de Bruxelles où les promesses de dons faites par la communauté internationale s’élevaient à 3,2 milliards d’euros. Et de souligner au titre d’aide budgétaire, le décaissement en deux tranches de 80 milliards de FCFA de l’Union européenne en faveur du Mali. A cela s’ajoute la livraison de 2500 hectares de périmètres irrigués à l’Office du Niger et le lancement du projet d’eau potable de Kabala (de l’eau de robinet pour 1 million de Bamakois en 2018).
Pas de développent sans sécurité
Il ne saurait avoir de développement véritablement sans sécurité. Ainsi dans ce domaine, l’Union européenne a beaucoup apporté au Mali à travers la mission de formation de l’UE au Mali (EUTM) qui a déjà formé trois bataillons soit 2400 militaires. La formation du 4ème bataillon dénommé ‘’Balanzan‘’ se poursuit à Koulikoro. L’appui sécuritaire de l’UE s’est traduit aussi par la fourniture aux forces armées et de sécurité de 200 chameaux pour les troupes méharistes, 170 véhicules 4×4 et des radios. Pour le Gal Bruno Guibert, commandant de l’EUTM, en plus des entrainements l’autre domaine crucial consiste à aider l’armée malienne à faire une réforme structurelle en vue de restaurer aux militaires leurs capacités opérationnelles et à être autonomes pour faire face aux différentes menaces.
Au titre de cette nouvelle année 2014, l’Union européenne entend, à en croire M. ZINK, maintenir le cap dans ses différents domaines d’intervention. Ainsi sur le plan humanitaire, les efforts vont non seulement se poursuivre mais connaîtront un développement de la cadence. Sur le plan politique, l’accent sur mis sur l’appui au dialogue inclusif et aux efforts de la MINUSMA en vue de permettre la réconciliation nationale. Aussi les efforts seront-ils orientés, poursuit le conférencier, vers les réformes par exemple au niveau de la justice, la régionalisation, et la finance publique.
Dans le domaine sécuritaire, la formation EUTM se poursuivra jusqu’en 2016 avec l’arrivée prochaine dans la capitale malienne de 50 formateurs européens composés de policiers, de gendarmes et d’experts en sécurité intérieure. Dans le domaine de la coopération au développement, a-t-il renchéri, d’importantes mesures seront prises par l’Union européenne. Au nombre de celles-ci, on peut retenir entre autres : la reprise des travaux de la route Goma Coura-Tombouctou et la route reliant Tominian à la frontière, le décaissement sous conditions d’une nouvelle tranche de 65 milliards de F CFA d’aide budgétaire et la programmation du 11ème FED.