Le ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire en collaboration avec les responsables de la communication et de la réhabilitation des zones post-conflit (CRZPC) et les partenaires techniques et financiers, ont tenu hier, une réunion sur la situation qui prévaut au centre du pays, notamment dans les cercles de Bankass et Koro, qui sont les plus touchés par l’instabilité.
ll s’agissait de faire le point de la situation générale sur les mouvements des populations, les mesures et actions entreprises par le gouvernement et les partenaires ainsi que l’identification des besoins prioritaires par domaine.
Selon le ministre de la Solidarité, Hamadoun Konaté, de février à avril 2019, la situation des mouvements de population a été marquée par un déplacement massif, suite aux derniers évènements survenus dans la région de Mopti. Au total, il a été constaté un déplacement de 66.211 personnes dont 34.621 nouveaux déplacés venant en général des cercles de Bankass, Koro, Bandiagara et Douentza. Les villages de Koulongo peulh et Ogossagou ont été les localités ciblées par les attaques les plus sanglantes du fait des conflits et attaques asymétriques. Ils ont occasionné à Koulongo peulh 38 pertes en vie humaines et à Ogossagou 179 décès et 76 blessés avec des dégâts matériels importants et des destructions des habitats. Ces attaques ont causé le déplacement de 1.028 personnes vers Bamako, dont 157 à Niamana, 745 personnes au marché de bétail de Faladié et 126 à Tinkélé, dans la commune de Ouéléssébougou.
Face à cette situation d’urgence explique le ministre, le gouvernement et les partenaires ont réalisé des interventions dans les domaines d’assistance alimentaire avec 14,3 tonnes de vivres. En matière de santé, avec la prise en charge des frais médicaux et ordonnances à travers le Ramed, c’est un appui financier d’un million pour soutenir les familles endeuillées. Dans le domaine de l’éducation, 2183 enfants ont été identifiés parmi lesquels 1192 élèves. S’agissant des besoins prioritaires, il s’agit de renforcer la sécurisation de la région par un maillage généralisé par les forces ; appuyer les activités psychosociales en faveur des personnes affectées ; identifier et prendre en charge les cas de violences basées sur le genre ; renforcer les activités d’enregistrement, de profilage et de suivi des mouvements de populations ; accélérer la viabilisation du centre de transit des populations déplacées identifié à Sévaré; renforcer les capacités de prise en charge des cas d’urgence dans les structures de santé (équipements, médicaments, tentes d’hospitalisation).
Pour sa part, la coordinatrice du système des Nations Unies au Mali, M’Baranga Gasarabwé a indiqué que l’ONU œuvre pour couvrir les besoins non couverts et la possibilité pour les forces de l’ordre maliennes de travailler avec les forces étrangères pour la sécurisation du pays.
F M K
Source: l’Indépendant