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Résultat des analyses à l’étranger du Thé Achoura: » Il n’y aucune espèce de résidu de pesticide dans l’échantillon incriminé « , Me Cheick Oumar Konaré dixit

Les avocats de la société Houma Ag Hamdaga, importatrice du thé « Achoura » ont animé, hier jeudi, une conférence de presse, à la Maison de la Presse. C’était pour annoncer les résultats de la contre-analyse faite par la société sur le lot de thé incriminé par les services du ministère de l’Agriculture. L’occasion pour eux de dénoncer un stratagème contre les vendeurs du Thé Achoura à l’intérieur du pays par  » certains agents de l’Agriculture ».

 

C’est devant un parterre de journalistes que Me Cheick Oumar Konaré et son collègue, Me Aliou Abdoulaye Touré, ont animé cette conférence de presse. D’entrée de jeu, le premier a souligné que c’était une « cabale » qui avait été enclenchée contre l’image du  » thé Achoura « . Car, dit-il, sur cinq lots du thé, des agents de l’Etat avaient déniché un seul lot dans un magasin contenant deux résidus de pesticide.

Il a ainsi rappelé qu’un rapport a été fait par les agents de l’Etat sur cette quantité. Il s’est insurgé contre la thèse que cette quantité de pesticide  » minime « , découverte, puisse rendre une personne malade, « il vous faut consommer cette quantité tous les jours pendant au moins 50 ans !« . Et d’ajouter que « nos sorties ont permis d’obtenir le soutien de la population de l’intérieur et de l’extérieur en faveur de la société Houma Ag Hamdaga » .

L’occasion de remercier les Directeurs des services concernés pour les éclairages à l’attention des populations sur le fait que le  » thé Achoura, dans son ensemble, ne pose pas de problème« .

A ses dires, et pour rassurer davantage l’opinion publique, en coordination avec les services de l’Etat, des échantillons issus de ce lot incriminé ont été envoyés pour contre-analyse dans divers laboratoires français (Cereco), sénégalais, marocain et ivoirien. Ces résultats révèlent que  » même les résidus de pesticides retrouvés au lot N°JX403120046, lors des analyses au Mali, n’existaient plus dans le thé Achoura. Tous les résultats sont nets, il n’y aucune espèce de résidus de pesticides dans l’échantillon incriminé « . Cela prouve à suffisance, dit-il que  » ce qu’on a découvert au Mali est purement accidentel et cela pouvait venir de l’environnement. Car, quand vous entreposez le thé à côté d’autres produits tels que les engrais, une contamination peut se faire même par l’air ambiant« , a-t-il soutenu.

Il a également informé que le Directeur général de l’INSP, une structure chargée de contrôler la qualité des produits alimentaires, a adressé un courrier, en date du 30 mars, à la Direction Nationale du Commerce, la Direction nationale d’Agriculture et la Douane, dans lequel il écrit :  » Nous réaffirmons que le thé Achoura, actuellement sur le marché, est tout à fait sans aucun danger pour la consommation humaine. Cela est attesté par les contre analyses réalisées sur ce produit par plusieurs laboratoires du continent africain et de la France, qui attestent l’absence de substance nuisible à la santé humaine « , a déclaré Me Konaré.

En outre, l’avocat reviendra sur la stratégie de « certains agents de l’Agriculture « , consistant à racketter les boutiquiers qui vendent le thé Achoura à l’intérieur du pays. Ces agents indélicats se présentent dans les boutiques, saisissent le thé Achoura, au motif qu’il est  » nocif et interdit  » et en contrepartie, ils leur exigent le paiement de  » 250 FCFA  » sur chaque sachet.

L’avocat de s’insurger contre cette  » nouvelle cabale contre le thé « . Avant d’inviter l’Etat à protéger sa production économique au risque d’assister à un effondrement économique. Mais, nous sommes victimes très souvent des agents de notre propre pays dit-il.  » Sur les 124 marques de thé commercialisées au Mali, seulement 30 sont commercialisées par les opérateurs maliens et tous les autres sont des thés importés, très souvent en contrebande. Vous voulez que notre économie se transforme en une économie de contrebande, est-ce que les agents de l’État doivent contribuer à éliminer une société, qui vend légalement sa marchandise, pour la faire remplacer par des sociétés mafieuses ?« , s’est-il interrogé.

Oumar BARRY

Source: l’Indépendant

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