« Nous voulons nous conformer aux règlementations en matière de l’organisation de notre secteur, mais les documents demandés sont nombreux et coûteux. Nous invitons les plus hautes autorités à alléger leurs conditions d’obtention », a déclaré le président du Syndicat National des Motos Taxis (SY.NA.MO), Adama Traoré, au cours d’une conférence de presse.
Le secteur de motos taxis prend de plus en plus de l’ampleur au Mali et contribue beaucoup, aujourd’hui, à résorber le chômage des jeunes. Toutefois, cette nouvelle activitéest confrontée à de nombreuses difficultés, dont l’accès à des documents en vue de se conformer aux règlementations exigées par les autorités.
Face à la presse, mardi dernier, à son siège sis à Lafiabougou, le Syndicat National des Motos -Taxis a expliqué les difficultés auxquelles ses membres sont confrontés dans l’exercice de leur travail.
A en croire le président du syndicat, Adama Traoré, depuis novembre dernier, les conducteurs de motos -taxis sont confrontés à d’énormes ennuis relatifs aux nouvelles mesures prises par les autorités en charge des transports en ce qui concerne l’octroi de la carte grise, du numéro d’immatriculation et du permis de conduire. Pour les deux premiers, dira-t-il, il y a beaucoup de problèmes. » Si on n’a pas de papier de dédouanement, on ne peut pas accéder à ces documents. Alors que la moto peut être dédouanée, mais la Direction régionale des transports n’est pas informée. Toute chose qui fait que ses agents ne peuvent pas délivrer la carte grise et le numéro d’immatriculation « , a-t-il regretté.
Selon M. Traoré, certaines motos sont dédouanées dans les régions et la Direction régionale des transports du district de Bamako demande à leurs propriétaires d’aller prendre la carte grise et le numéro d’immatriculation dans les lieux où il y a eu le dédouanement. Ce qui pose de sérieux problèmes aux conducteurs de se conformer aux réglementations en vigueur d’ici la date fixée par les autorités. S’y ajoute la cherté des prix des documents.
Il a confié avoir demandé à la Direction régionale des transports de réduire les prix de l’immatriculation qui font 14 000 F CFA pour les petites motos (Djakarta) et 19 500 FCFA pour les grosses motos. Avec ces difficultés, Adama Traoré craint qu’avant l’échéance fixée par l’Etat pour se mettre dans les normes, à savoir le 31 mai prochain, ses membres ne parviennent à s’acquitter. Comme si cela ne suffisait pas, le 31 décembre dernier, explique-t-il, la mairie du district a publié un arrêté à propos des conducteurs des motos taxis qui est encore plus contraigant que celui de la Direction régionale des transports. Lequel mensionne plus de documents auxquels se conformer. En plus des documents demandés par le département en charge des transports, la mairie du district exige l’autorisation d’exercice de la profession et une taxe municipale mensuelle de 1 500 F CFA par mois. » Nous sommes fatigués, il faut qu’il y ait une solution sinon à partir du 30 avril prochain (délai de la mairie), il serait difficile d’exercer le métier de moto taxi à Bamako à cause de ces pièces exigées ». Affirmant qu’ils veulent bien être dans la légalité, il a invité les autorités municipales et celles en charge des transports à «mener des réflexions pour aider les conducteurs de motos taxis à se conformer aux règles d’ici l’échéance fixée».
Rappelons que le SY.NA.MO, créée en novembre dernier, enregistre 460 membres composés de conducteurs, de gérants et de promoteurs. Il entend les former pour rendre un service meilleur aux usagers.
Falé COULIBALY
Source: l’Indépendant