Dans le cadre de son projet « Appui aux parlementaires maliens », l’Institut international républicain (Iri), basé à Washington, a soutenu financièrement les députés élus dans la circonscription électorale de Yanfolila pour l’organisation d’une journée de restitution des travaux parlementaires des sessions de l’Assemblée nationale du 1er semestre de l’année 2015. C’était le mercredi 17 juin à Yanfolila, en présence du préfet du cercle, de tous les sous-préfets, des maires, des services techniques, du juge de paix à compétence étendue, des forces de sécurité, des représentants des chefs de villages des 12 communes, des représentants des femmes, des jeunes, des chasseurs, de l’Apcam, des partis politiques, de la Cafo et du CNJ local… et d’une foule nombreuse d’anonymes.
L’activité a permis à nos honorables députés, Yaya Sangaré (Adéma/PASJ) et Mamédi Sidibé (RPM) de communiquer, de rendre le résultat de leur travail durant les sessions de l’Assemblée nationale du 22 janvier 2014 à mars 2015, notamment sur le plan de la production législative et du contrôle parlementaire de l’action gouvernementale.
Au cours de la journée du 17 juin, les députés ont fait une brève présentation de la mission et du rôle du député et des objectifs poursuivis par l’institution législative en vue de prendre en charge les préoccupations réelles des populations maliennes à la base.
Ils ont dressé l’état des lieux sur le plan de la production législative et du contrôle parlementaire. Bref, ils ont planché sur les lois sensibles, au besoin, spécifiques au quota de femmes, à la loi portant prévention et répression de l’enrichissement illicite, au statut de l’opposition, sur l’interdiction des sachets déposées auprès des députés pour examen.
Les députés ont été fortement appuyés par le préfet du cercle qui a tenu à clarifier les avantages liés aux fonctions de chefs de villages, le rang des personnalités dans le protocole. Après cela, il y a eu des échanges et questions où les participants ont soulevé quelques préoccupations au regard de cette présentation.
Dans leurs réponses, les députés ont tenu à préciser certains sujets de portée nationale. En matière de lois sur le monde rural, ils ont donné un nouveau souffle au Projet de compétitivité et de diversification agricole (PCDA), car ils ont approuvé la loi portant ratification d’un prêt de plus de 9 milliards F CFA destiné à la poursuite du Projet. Ils ont aussi approuvé le financement du projet de système hybride d’électrification rurale qui a pour objectif d’accroitre l’accès de la population rurale à l’énergie moderne et à augmenter la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables.
L’adaptation de l’agriculture aux changements climatiques avec le concours du Fida a été largement développée parce qu’il est venu au secours des petits exploitants agricoles dont ceux du cercle de Yanfolila.
Le désenclavement, la gestion des sites d’orpaillage, les tracasseries des forces de sécurité, le grand banditisme le long de la frontière guinéenne avec son lot d’enlèvements de bétail et de disparition d’individus, la distribution équivoque de la justice ont été autant de sujets largement débattus.
La question des engrais de mauvaise qualité a été parmi les plats de résistance. Selon les animateurs du jour, le traitement de cette question doit transcender les partis politiques et les coupables doivent être punis conformément aux lois en vigueur dans le pays, car il est difficile, à ce stade, d’écarter l’implication directe ou indirecte du ministre du Développement rural, du président de l’Apcam et du PDG de la CMDT qui auraient dû être assez prévoyants sur la question.
Après les réponses des députés, les services techniques présents dans la salle ont apporté des compléments d’information tout en répondant aux questions posées. De 10 h à 16 h, dans la salle archicomble de la Maison du peuple, les participants ont été largement édifiés sur toutes les questions soulevées.
PAR MLSIDIBE