Le roman de l’écrivain algérien parle de certaines réalités de notre société, comme la dégradation des réalités sociales et a séduit le jury par l’originalité dans la constitution du récit
Les rideaux sont tombés sur la 12è édition de la Rentrée littéraire. Le dernier acte de la rencontre s’est déroulé, le samedi 22 février, avec la remise des prix des trois lauréats. Le premier prix, c’est-à-dire le prix Ahmed Baba, d’une valeur de 3 millions de Fcfa a été décerné à l’écrivain algérien, Djawad Rostom Touati pour son roman intitulé «La civilisation de l’ersatz». Quant au prix Massa Makan Diabaté (2 millions de Fcfa) et au prix du premier roman de l’Union européenne (1 million de Fcaf), ils sont allés, respectivement à Mohamed Diarra pour son roman «Meurtre sous le pont des indigents» et Corine Chandra Diallo pour son œuvre «Diane et les images.» La cérémonie s’est déroulée en présence du président du jury, Gaoussou Drabo, ancien ministre de la Communication et de Diarrah Sanogo, la représentante du ministre de la Culture.
Le président du jury s’est réjoui de l’engouement suscité par l’événement, indiquant que 15 livres étaient en compétition pour cette 12è édition de la Rentrée littéraire. Un chiffre qui, rappellera Gaoussou Drabo, est largement supérieur à celui de la précédente édition. L’un des critères de participation au prix Ahmed Baba de la Rentrée littéraire est la publication des œuvres au cours des deux dernières années. Ainsi, pour cette 12è édition, a précisé le président du jury, seuls les livres publiés en 2018 et 2019 étaient en compétition. Concernant les critères d’évaluation, l’ancien ministre de la Communication a énuméré, entre autres, la maîtrise de la langue, l’intérêt du thème choisi et l’originalité dans la constitution du récit. Lauréat de la Rentrée littéraire de 2015 et membre du jury de cette 12è édition, Sami Tchak a expliqué que le roman de l’Algérien Djawad Rostom Touati a été primé en raison de sa densité intellectuelle. C’est un livre magnifique, on vit dans ce livre de Djawad ce que notre monde vit», renchérira Sami Tchak. En l’absence du lauréat, le prix a été remis à l’éditrice du roman, Samia Zennadi qui dira que dans son livre, Djawad Rostom Touati s’intéresse à des gens de sa génération qui suivent chacun leur chemin et sont confrontés à certaines réalités de notre société comme la dégradation des relations sociales.
Un autre roman qui a retenu l’attention du jury est «Le Corbeau blanc» de notre compatriote Bricoul. L’ouvrage a reçu la mention spéciale pour la «limpidité de son écriture». «On serait désolé de laisser complètement dans l’oubli le talent de celui qui arrive après le lauréat», a confié Gaoussou Drabo, en évoquant l’ouvrage de Bricoul. Dans son allocution de clôture de cette 12è édition de la Rentrée Littéraire, la représentante du ministre de la Culture a salué la tenue de la rencontre qui, selon elle, a suscité une saine émulation entre les hommes de plume et des vocations chez les jeunes. Le directeur de la Rentrée littéraire, Ibrahima Aya, abondera dans le même sens. Il s’est félicité de l’accueil chaleureux qui a été réservé aux hôtes et de nombreuses activités qui ont marqué la rencontre. Ibrahima Aya a ensuite exhorté les organisateurs à poursuivre leurs efforts et faire en sorte que les prochaines éditions se déroulent dans des conditions encore meilleures.
Mohamed D.
DIAWARA
Source: Journal l’Essor-Mali