Une bouffée d’oxygène souffle enfin sur l’économie mondiale, longtemps étouffée par une guerre commerciale féroce entre les États-Unis et la Chine. Les deux superpuissances économiques ont officiellement annoncé ce lundi à Genève une suspension temporaire – de 90 jours – des droits de douane prohibitifs qui pénalisaient lourdement leurs échanges mutuels. Une décision saluée à travers le globe, y compris au Mali, où la voix de la Chine s’est récemment élevée avec force pour prôner la paix, la coopération et le respect mutuel entre les nations.

Bamada.net-Au lendemain de cette annonce, Son Excellence Monsieur CHEN Zhihong, Ambassadeur de Chine au Mali, a tenu une conférence de presse à l’Ambassade de Chine à Bamako, réaffirmant la position pacifiste, constructive et tournée vers l’avenir de son pays. Une prise de parole qui intervient dans un contexte international chargé, mais aussi porteur d’espoir.

Une trêve de 90 jours : vers un désamorçage durable ?

La suspension des surtaxes douanières – allant jusqu’à 145 % côté américain et 125 % côté chinois – marque une première victoire diplomatique majeure depuis le déclenchement de cette guerre commerciale, initiée en avril dernier par l’administration Trump. En ramenant ces droits respectivement à 30 % et 10 %, Washington et Pékin semblent vouloir sortir d’un cycle infernal d’escalade punitive.

Dans une déclaration conjointe, les deux parties ont reconnu que « ni l’une ni l’autre ne souhaite un découplage », mais qu’un « commerce plus équilibré » est essentiel. Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, et le représentant au Commerce, Jamieson Greer, ont insisté sur la volonté de construire une relation « durable et mutuellement bénéfique ».

Côté chinois, le ministère du Commerce a salué des « progrès substantiels » et réaffirmé que cette démarche est « dans l’intérêt commun du monde entier ». La réaction immédiate des marchés financiers – avec une hausse spectaculaire de plus de 3 % à la Bourse de Hong Kong – illustre bien l’ampleur du soulagement international.

La voix de la Chine au Mali : diplomatie, respect et développement partagé

À Bamako, dans un discours prononcé ce 20 mai 2025 à la presse malienne, l’Ambassadeur de Chine au Mali, S.E.M. CHEN Zhihong, a profité de cette actualité brûlante pour rappeler les principes fondamentaux qui guident la diplomatie chinoise : « coopération gagnant-gagnant, multilatéralisme, et non-ingérence ». Dans une atmosphère chaleureuse, il a salué l’engagement des médias maliens pour leur rôle de pont entre les peuples, soulignant que « la presse joue un rôle essentiel dans la consolidation de l’amitié sino-malienne, vieille de plusieurs décennies ».

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Avec une bienveillance toute particulière, l’Ambassadeur a insisté sur la volonté de la Chine de contribuer à un monde plus juste : « La Chine ne cherche pas l’hégémonie. Elle défend l’équité, la paix et la coopération. Les différends, quels qu’ils soient, doivent être réglés par le dialogue, et non par la confrontation. »

Dans le même esprit, il a salué la trêve sino-américaine comme « un pas important vers la stabilité économique mondiale » et a rappelé que « les tensions commerciales ne profitent à personne, surtout pas aux pays en développement qui dépendent de chaînes d’approvisionnement fluides et accessibles ».

Le Mali, partenaire stratégique de la Chine dans une vision multipolaire

Au-delà des grands discours, la Chine continue de démontrer sur le terrain son attachement à des relations sincères et équilibrées avec les pays africains. Le Mali, pays stratégique en Afrique de l’Ouest, en est un exemple frappant. De l’aide sanitaire pendant la pandémie de COVID-19 à la coopération dans les infrastructures, l’agriculture, l’éducation et la sécurité, les partenariats bilatéraux se multiplient.

Dans un monde instable, la Chine apparaît pour Bamako comme un partenaire fiable, constant, et respectueux de la souveraineté nationale. L’approche chinoise – axée sur le respect des spécificités locales, sans condition politique – contraste avec l’attitude de certaines puissances occidentales, souvent perçues comme arrogantes ou intrusives.

Une trêve américaine sous pression politique ?

Malgré l’enthousiasme suscité par cette annonce à Genève, de nombreux analystes restent prudents. Les États-Unis, engagés dans une année électorale complexe, pourraient utiliser cette trêve comme un levier politique plutôt qu’une réelle ouverture à la coopération. Donald Trump, qui a déclenché l’offensive douanière, a exprimé un optimisme mesuré : « La Chine a plus à y gagner que nous, mais c’est bon pour tout le monde. »

Rien ne garantit pour l’instant que cette suspension se transformera en accord pérenne. Comme l’a rappelé Daniela Sabin Hathorn, analyste chez Capital.com, « la situation pourrait rapidement se dégrader si des concessions fondamentales ne sont pas faites ».

Un appel à l’intelligence collective et au respect mutuel

Dans son discours à Bamako, l’Ambassadeur CHEN Zhihong a lancé un appel fort à la communauté internationale : « Il est temps que les grandes puissances donnent l’exemple, qu’elles s’élèvent au-dessus de leurs différends et travaillent ensemble pour un avenir meilleur. Le Mali et l’Afrique toute entière en seront les grands bénéficiaires. »

Ce message, à la fois clair et courageux, résonne comme une réponse aux pratiques de division et de tension que certains pays cherchent encore à imposer à travers des jeux d’alliances ou des pressions économiques déguisées.

Conclusion : l’espoir d’un monde moins polarisé

La suspension des droits de douane entre les États-Unis et la Chine, bien que temporaire, constitue une opportunité rare pour redéfinir les règles du commerce mondial dans un esprit de collaboration et non de confrontation. À Bamako, la voix de la Chine rappelle qu’un autre chemin est possible – celui du respect mutuel, du développement partagé et de la paix durable.

Le Mali, pays attaché à sa souveraineté et à son indépendance, trouve dans la Chine un allié solide, attentif et bienveillant. Alors que le monde se cherche un équilibre, il serait sage d’écouter ceux qui appellent à construire des ponts plutôt que des murs.

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Ladji Djiga Sidibé

Source: Bamada.net