Selon le directeur régional de la santé de Mopti, les premiers cas de la maladie ont été enregistrés début février. « Le premier février, on a reçu neuf cas de maladie à fièvre hémorragique, qui ont quitté le village de Kèra dans l’aire de santé de Korientzé. Et après des analyses sur les prélèvements, il s’est avéré que c’est la fièvre hémorragique Crimée-Congo »,explique Dr. Aguissa Maïga, directeur régional de la santé de Mopti.
À ce stade, 7 décès ont été enregistrés suite à cette maladie, déplore le Dr. Maïga.« On déplore au niveau du village en question, 5 cas de décès et 2 autres cas enregistrés parmi les malades transférés ici à Mopti », a-t-il notifié.
Pour Kola Mala Diallo, deuxième adjoint au Maire de Korientzé, dans la région de Mopti, cette maladie a commencé par une vieille qui vomissait et c’est comme ça, elle a succombé à cette maladie. Et malheureusement, d’autres décès sont survenus. Les autorités sanitaires et locales ont pris des dispositions pour limiter la propagation. Et selon l’élu local, ceux qui sont contaminés sont entre 7 et 9 personnes pour le moment.
La fièvre hémorragique Crimée-Congo est une maladie très contagieuse, selon le directeur régional de la santé qui ajoute que les premiers cas de transmission signalés sont interhumains.
Les autorités sanitaires invitent les populations à adopter certaines mesures afin de prévenir une propagation de la maladie. Il s’agit d’isoler toute personne développant les symptômes de la maladie et d’informer rapidement les services de santé. Aussi, elles recommandent aux populations de désinfecter régulièrement les mains. Il faut signaler que la localité de Kèra, où les premiers cas de la maladie ont été découverts, est occupée par les groupes jihadistes. Ce qui rend son accès difficile.
Les autorités communales de Korientzé d’où relève le village de Kéra ont confirmé la présence de cette maladie. Ils estiment que des mesures sanitaires sont prises pour éviter la propagation du virus. Ces mesures consistent pour le moment à désinfecter les maisons, disent-elles.
L’état catastrophique de notre système de santé inquiète et le gouvernement doit prendre le taureau par les cornes pour éviter le pire.
K. Komi
Le Combat