L’état-major de la future Coalition pour le Sahel, qui sera sous commandement conjoint de Barkhane et de la force conjointe du G5 Sahel, s’installera sur la base militaire française de Niamey selon Jeune Afrique. La capitale nigérienne a été retenue pour l’installation de l’état-major de la future Coalition pour le Sahel. C’est l’information révélée par le magasine panafricain, Jeune Afrique hier.
Les Bamakois étaient contre l’installation de ce siège à Bamako. Ils l’ont montré à travers maintes manifestations dans les rues au quartier Badalabougou.
Installé à Sévaré auparavant, le siège du G5 Sahel sera transféré sur Bamako après avoir été la cible d’une attaque terroriste dans leur camp. Des vagues de contestations, on en a eu à Bamako. Pour les populations, leur mécontentement se rapporte au fait que ce siège est placé en pleine ville alors que celui-ci devrait être plus proche du théâtre des opérations. La population pense aussi qu’elle ne peut servir de bouclier en cas d’éventuelle attaque quand on sait que la plupart des attaques commanditées par les terroristes ne visent que les camps.
Les moult tractations avec la primature n’avaient pas calmé les esprits, malgré la promesse de relocalisation de ce siège. Ainsi, les chefs d’état-major des pays membres du G5 Sahel, conformément aux décisions du sommet de Pau, ont vu la nécessité de délocaliser le siège de la force conjointe du G5 Sahel de l’ex-Mess des Officiers pour la capitale du Niger, Niamey afin de faciliter la coordination.
La question qui se pose aujourd’hui est de savoir, si le siège a été contesté à Bamako, le Niger pourra-t-il l’accueillir favorablement quand on sait que tout ce qui se fait dans l’un de ces pays contamine systématiquement les autres à la vitesse supérieure.
Pour rappel, le Siège de la Force conjointe était implanté initialement à Sévaré, région de Mopti dans le Centre du pays. Il a dû être transféré à Bamako suite à une attaque terroriste, le 29 juin 2018, l’ayant complètement paralysé. La force conjointe du G5 Sahel compte 5000 hommes, à laquelle participent le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Créée en 2014, sa principale mission consiste à lutter contre le terrorisme et le crime organisé dans le Sahel. L’essentielle pour l’heure, c’est de parvenir à la stabilisation de la région pour le bonheur des populations.
K. Komi