Le 20 mars, les électeurs doivent choisir entre le “oui” et le “non”, en réponse aux réformes constitutionnelles proposées par le président sénégalais.
Ces changements, au nombre de 15, concernent la réduction du mandat présidentiel de sept à cinq ans, la modernisation du rôle des partis politiques dans le système démocratique, la participation des candidats indépendants à tous les types d’élection, la promotion de la gouvernance locale et du développement territorial par la création du Haut conseil des collectivités territoriales.
Dans les réformes proposées figure aussi la reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens, dont les droits à un environnement sain, au patrimoine foncier et aux ressources naturelles ; le renforcement de la citoyenneté par la consécration de nouveaux devoirs du citoyen.
Il y a aussi l’élargissement des pouvoirs de l’Assemblée nationale en matière de contrôle de l’action gouvernementale et d’évaluation des politiques publiques, la soumission au Conseil constitutionnel des lois organiques, pour le contrôle de constitutionnalité avant leur promulgation.
Une douzaine de mouvements citoyens et de partis politiques appellent à un “non massif” au référendum, estimant que Macky Sall n’a pas tenu sa promesse concernant la réduction de son mandat en cours, de sept à cinq ans.
Le président sénégalais a annoncé le 16 février que le passage du septennat au quinquennat prévu par la révision constitutionnelle s’appliquerait seulement à partir de 2019, date de la prochaine élection présidentielle.
Macky Sall terminera son mandat actuel en 2019, conformément à une décision du Conseil constitutionnel.
Elu en 2012 pour sept ans, au second tour de la présidentielle, face à Abdoulaye Wade, M. Sall a saisi en janvier dernier le Conseil constitutionnel pour son projet de réforme de la Constitution.
Plusieurs partis de la mouvance présidentielle ont décidé de battre campagne pour la victoire du “oui”. Un directoire de campagne baptisé “le présidium du oui” a été mis en place. Macky Sall en est le président.
Des partis politiques et mouvements de la société civile ont créé le Front du Non “Ñani bañna”, pour faire gagner le “non” et rejeter ainsi les réformes proposées par Macky Sall.
Les leaders de cette structure reprochent au président Sall de ne pas tenir la promesse de la réduction de mandat actuel.
Source: BBC Afrique