La réunion du Comité de suivi de la mise en oeuvre de l’accord aura lieu prochainement à Bamako sous la présidence de l’Algérie.
Le leadership de l’Algérie en matière de médiation et de réconciliation n’est plus à démontrer. À ce sujet, les Maliens sont bien placés pour le confirmer. Se réjouissant de l’intérêt qu’accorde le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aux relations entre Alger et Bamako, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale malien, Abdoulaye Diop, a souligné, dimanche soir à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, que son pays souhaitait que l’Algérie continue d’avoir un rôle moteur au Mali.
Le chef de la diplomatie malienne est à Alger pour une visite de trois jours (du 7 au 9 août 2022) dans le cadre des consultations politiques régulières entre le Mali et l’Algérie. «Nous nous sommes particulièrement réjouis, dernièrement, aussi des déclarations fortes tenues par le président Tebboune qui a réaffirmé l’attachement de l’Algérie à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali et à l’importance pour les parties maliennes d’avancer plus vite et plus en profondeur par rapport à l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, qui est d’abord dans l’intérêt des Maliens eux-mêmes», a-t-il souligné, en référence aux propos du chef de l’Etat qui affirmait, fin juillet dernier, que le règlement des problèmes auxquels fait face le Mali passait par la mise en oeuvre de l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger. «Tant que l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger n’a pas été mis en oeuvre, les problèmes auxquels est confronté le Mali perdureront, car le pourrissement de la situation est tel que n’importe qui s’arroge le droit de s’immiscer dans les affaires de ce pays», avait mis en exergue le président Tebboune lors de sa rencontre périodique avec la presse nationale.
À ce titre,, le président Tebboune avait appelé les Maliens, notamment les dirigeants, à «se conformer à la Légalité, redonner la parole au peuple, organiser des élections, retourner à la Constitution et à ne pas laisser les circonstances politiques exceptionnelles actuelles perdurer», mettant en garde contre le fait que leur pays «est convoité par d’autres pays».
Outre l’accord d’Alger, les entretiens entre Ramtane Lamamra et Abdoulaye Diop ont porté sur le renforcement des relations de fraternité et de coopération qui unissent les deux pays ainsi que les perspectives d’une nouvelle dynamique dans la mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Cela d’autant, que les deux pays, selon le chef de la diplomatie malienne, regardent dans la même direction et partagent les mêmes préoccupations, soulignant que le président Tebboune et le président de transition malien Assimi Goïta «sont conscients du lien fort, séculaire, géographique, historique et même culturel qui unit les deux pays».
Aussi, ont-ils souligné la nécessité de préserver et de soutenir cette dynamique positive de paix et de réconciliation en vue de conforter le processus en cours de réformes et de retour à l’ordre constitutionnel et favoriser une paix durable dans le pays. À cet effet, les chefs de la diplomatie des deux pays ont échangé sur la réunion du Comité de suivi de la mise en oeuvre de l’Accord devant se tenir prochainement à Bamako, la Grande commission mixte ainsi que le Comité bilatéral frontalier.
Enfin, les deux ministres ont abordé les développements sur la scène régionale à la lumière des défis imposés par la prolifération des menaces terroristes et de la criminalité transfrontalière dans les pays de la bande sahélo-saharienne.
Source: lexpressiondz