Cédé en 2009 par BNP Paribas au groupe Forrest, BCDC, le plus ancien établissement bancaire de la RD Congo, est plombé par la sourde bataille qui oppose le groupe belgo-congolais et la banque centrale.
Que va devenir la plus ancienne banque de la RD Congo ? Depuis 2009 et le rachat à BNP Paribas de 68 % de son capital par le groupe Forrest, la BCDC est plombée par la sourde bataille qui oppose le groupe belgo-congolais et la banque centrale. « L’indispensable validation de la reprise par l’autorité de régulation a été contournée grâce à un tour de passe-passe, explique un familier du dossier. Depuis, la BCDC souffre de l’opposition entre l’État et Forrest. »
Perte de terrain
N’ayant pu procéder à aucune augmentation de capital, la banque longtemps numéro un a perdu du terrain et s’est vu doubler par Rawbank. « L’État met la pression sur les Forrest pour qu’ils trouvent un partenaire capitalistique connaissant le métier », ajoute une autre source.
Les longues négociations menées à Paris et Bruxelles avec Africinvest par le banquier Daniel Cuylits et l’ancien secrétaire d’État belge Pierre Chevalier, deux conseillers de George Forrest, n’ont pas débouché. Lassé, le capital-investisseur panafricain a depuis retiré sa proposition d’investissement minoritaire.
Sous la houlette d’Henri-Claude Oyima, le groupe gabonais BGFI a quant à lui essayé d’acquérir le contrôle de l’établissement, afin de doper ses activités dans le pays. Mais sans plus de succès. D’autres candidatures auraient émergé depuis, dont certaines plus politiques qu’économiques. « Les Forrest ont tout intérêt à laisser passer le temps », affirme un financier.
Interrogé par Jeune Afrique, le directeur général du groupe, Malta David Forrest, affirme d’ailleurs qu' »il n’y a pas de vente ». En attendant, la banque, valorisée plus de 100 millions d’euros en raison notamment de son vaste immeuble au coeur de Kinshasa, continue à perdre du terrain.
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Source: jeuneafrique.com