Le président français Emmanuel Macron a annoncé cet après-midi la fin de l’opération Barkhane et le retrait progressif des forces françaises déployées au Sahel contre les terroristes.
L’information est donnée par le président français, Emmanuel MACRON ce jeudi 10 juin lors d’une conférence de presse à l’Élysée en prélude au sommet du G7 où il s’attend à la solidarité des Puissances face à certains défis. Le retrait des troupes françaises comme annoncé commencera par de réduction de l’opération militaire antijihadiste Barkhane au Sahel, notamment en ce qui concerne notre pays, le Mali. Aussi, il a précisé que le calendrier et les modalités de la fin de l’opération Barkhane seront dévoilés fin juin.
La «transformation» de l’opération Barkhane au Sahel va passer par la fermeture de bases de l’armée française, a-t-il indiqué. Toutefois, selon Emmanuel MACRON «la lutte contre le terrorisme sera faite avec des forces spéciales structurées autour de (l’opération) Takuba avec évidemment une forte composante française (avec encore plusieurs centaines de soldats) et des forces africaines, européennes, internationales, qui aura vocation à faire des interventions strictement de lutte contre le terrorisme ». En annonçant son retrait même progressif et léguant la lutte contre le terrorisme à Takuba qui a du mal a démarré au moment où l’insécurité explosif dans tout l’Ouest-africain, la France ne donne pas le bon signal, celui de la solidarité et de la générosité. Au contraire son retrait pourrait être commenté comme un lâchage des Maliens et des Saheliens en pleine tempête.
La France est-elle fâchée avec notre pays ?
Tout le laisse croire. Le fait que la décision de l’annonce de la fin de l’opération Barkhane intervient le même jour que le communiqué de la mission de la CEDEAO qui félicite le Colonel Assimi Goïta pour son investiture comme président de la Transition, elle est analysée à Bamako comme une réaction épidermique et une mesure de rétorsion injuste contre un pays qui a toujours été exemplaire dans sa coopération avec Paris.
Lors de sa conférence de presse de cet après-midi, le président français Emmanuel Macron a également déploré que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ait reconnu le colonel Assimi GOÏTA comme président de la transition au Mali, après un deuxième putsch, y voyant une «mauvaise jurisprudence» pour l’Afrique.
«La décision que la CEDEAO a prise de reconnaître un putschiste militaire six mois après lui avoir refusé ce droit crée une mauvaise jurisprudence pour les Africains eux-mêmes (…) pour la CEDEAO elle-même et par le précédent que cela crée chez beaucoup de voisins. ».
Toute chose qui montre l’acharnement de la France à l’égard de notre pays et la personnalisation outrancière de la question par l’Élysée qui avait anticipé en réunissant hier mercredi un conseil de défense sur l’opération Barkhane et la situation au Sahel.
La Rédaction
Source: Info-Matin