Tout comme elles avaient préconisé le dialogue avec les terroristes maliens, notamment Iyad Ag Ghali et son lieutenant Amadou Kouffa. Des négociations qui avaient été fortement recommandées par les participants à la Conférence d’entente nationale (CEN, du 27 mars au 2 avril 2017). Si elles y étaient favorables au départ, les autorités de la Transition ne parlent aujourd’hui ni de relecture de l’accord ni de négociations avec Iyad et Kouffa. La pression (politique, économique et diplomatique) de la France est sans doute passée par là. N’empêche que cette volonté malienne de discuter avec les mouvements terroristes a visiblement produit soudainement son effet sur la performance de la force française Barkhane qui «a changé de fusil d’épaule sur le terrain» avec plus de considération pour nos FAMa.
En continuant de défier la République, les ex-rebelles (devenus des soutiens indiscutables et inconditionnels d’Iyad Ag Ghali) apportent du coup de l’eau au moulin de ceux qui défendent mordicus que «l’accord de paix est une entente secrète entre le gouvernement malien (de l’époque) et la France en vue d’une scission du pays».
Notre constat est que chaque fois que les dirigeants maliens s’engagent dans la voie d’une mise en œuvre diligente de l’APR, la CMA trouve les moyens de les contrarier par des actes de provocation. Et pourtant, ses responsables continuent de réclamer de façon hypocrite cette mise en œuvre. La Coordination se positionne ainsi comme le premier obstacle à l’application de l’APR. Mais ça, il ne faut pas compter sur la médiation internationale (la France et ses alliés) pour le condamner avec la fermeté requise pour y mettre fin.
En tout cas, sur cette énième provocation concernant la création de cette fameuse «zone de sécurité et de défense» dans le Gourma, les Maliens attendent une ferme opposition des responsables de la transition ainsi qu’une ferme condamnation de ceux qui ont résumé l’avenir du Mali à la mise en œuvre intégrale de l’APR, notamment les Nations unies et la France.
Naby
Source: Le Matin