Le Programme de développement à l’exportation de la viande du Mali (PRODEVIM) a tenu la deuxième réunion de son comité de pilotage, ce lundi 1er avril à la Cité administrative. C’était sous la coprésidence de la Coordinatrice- résidente du système des Nations Unies au Mali et le ministre du Commerce et de la concurrence.
Aujourd’hui, l’on regrette que les 15 000 employés du système des Nations Unies au Mali y compris la MINUSMA consomment de la viande importée dans un pays qui pourtant détient le premier cheptel de la zone UEMOA et le second de l’espace CEDEAO en terme de nombre. Un état de fait que le système des Nations Unies veut inverser à travers le Programme de développement à l’exportation de la viande du Mali (PRODEVIM).
Ce Programme a pour objectif d’assurer le développement de l’exportation de la viande du Mali. Il doit contribuer à améliorer les revenus des producteurs, des marchands et des exportateurs en vue d’accroître la valeur ajoutée au cheptel malien.
Pour la Coordinatrice du système des Nations Unies au Mali, Mme Mbaranga Gasarabwé, le programme est tout d’abord conçu pour contribuer à la professionnalisation des éleveurs et à la mise en œuvre des conditions d’investissements du secteur privé dans la transformation du bétail en viande.
Elle a souligné que le sous-secteur de l’élevage constitue une source de revenus pour plus de 30% de la population malienne. Les exportations d’animaux vivants ont rapporté au Mali en 2018 plus de 139 milliards de FCFA.
Cependant, la coordinatrice du système des Nations Unies estime qu’il faut agir face à ce déstockage qui profite peu à l’économie malienne. Il faut donc apporter de la valeur ajoutée à la viande du Mali, en l’amenant à répondre aux normes phytosanitaires internationales.
Pour y faire face, elle ajoute qu’il faut lever les difficultés majeures auxquelles le sous-secteur est confronté notamment l’absence d’espaces pastoraux et de couloirs de transhumance, l’insuffisance de points d’eau, de couverture sanitaire du cheptel, le non-respect des normes internationales en vigueur dans les abattoirs et les aires d’abattage, la faiblesse de l’investissement public et privé et l’inadéquation de la chaîne de conditionnement y compris la logistique par rapport aux normes. Conséquence : la viande du Mali n’est pas consommée par les agents du système des Nations Unies et beaucoup d’autres expatriés résidant dans notre pays.
Quant au ministre du Commerce et de la Concurrence, Alhassane Ag Hamed Moussa, il a salué l’adhésion des acteurs à ce projet. Lequel doit permettre de relever les facteurs qui handicapent le développement du sous-secteur de l’élevage relevés lors de l’étude réalisée en octobre 2017.
Mahamane Maïga
Lejecom