Le Projet d’Appui à la Promotion des Energies Renouvelable au Malin (PAPERM), en collaboration avec DEM-Experco, a organisé le samedi 10 novembre 2018, une visite au niveau du barrage de Sotuba pour que les médias puissent connaitre le déficit énergétique au Mali ainsi que les atouts des énergies renouvelables dans la production d’électricité.
Réalisé vers les années 1926-1928, comme un barrage de la dérivation, son but était d’alimenter le canal de Baguinéda pour l’irrigation. En 1964, des travaux de génie civil ont été engagés au niveau du barrage afin qu’il soit une centrale hydroélectrique et elle a été mise en service en décembre 1966.
La centrale hydroélectrique de Sotuba, est la plus vielle centrale du Mali, avec une puissance de 5.000 kw et d’une capacité de production de 37 millions de Kw par an. Elle a un réseau interconnecté avec toutes les centrales telles Bamako, Sélingué, Manantali, Félou, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et la Mauritanie. Au dire du responsable de la centrale, Amadou Togola, la centrale de Sotuba ne couvre seulement que 3% des besoins énergétiques du Mali alors qu’il y’a une croissance de 10% par an pour la demande d’électricité.
Ainsi, pour amoindrir cette demande, la centrale de Sotuba va accroitre sa capacité de production avec la réalisation des infrastructures munies de deux tribunes d’une puissance de 3 MW chacune. Ainsi, ces travaux financés à hauteur de 24 milliards de FCFA. Ces travaux vont permettre d’améliorer la qualité et la continuité du service et d’accroitre également la part de l’hydroélectricité dans le mix énergie énergétique au dépend de l’énergie thermique.
Malgré la réalisation des travaux pour renforcer sa capacité, la centrale hydroélectrique de Sotuba fait face des difficultés. Selon Amadou Togola, une des difficultés concerne la jacinthe d’eau qui a commencé en 1994. Ensuite, elle est confrontée à des problèmes des sachets de plastique qui obstruent le passage de l’eau au niveau des grilles, empêchant du coup la machine d’obtenir la quantité d’eau requise pour elle et diminuant ainsi sa puissance.
Par ailleurs, il ressort de cette visite que le Mali a un besoin crucial d’énergie, d’où une transition vers les énergies renouvelables afin de combler ce déficit énergétique qui se pose aujourd’hui comme un véritable obstacle pour le développement. Le pays est doté d’une grande potentialité en matière des énergies renouvelables et il s’agit de mettre en œuvre une politique énergétique plus accrue pour que cette transition soit effective à tous les niveaux.
Ousmane Baba Dramé
Source: Le Républicain