Pour fixer des orientations sur les voies et moyens de surmonter les difficultés liées à la production des données statistiques au Mali, le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Population, Monsieur Adama Tiémoko Diarra, s’est rendu le 23 mai 2017 dans les locaux de l’Institut national de la statistique (Instat). Rattachée à son département, l’Instat est la structure centrale du Système statistique national (SSN).
Cette visite intervient au lendemain de la revue 2016 du Schéma directeur de la statistique (SDS), qui a formulé certaines recommandations pour relever les défis auxquels sont confrontés les acteurs.
Les échanges ont porté sur les conditions de travail du personnel, les acquis du Mali en matière de production de données statistiques et les défis à relever. Selon le directeur général de l’Instat, la production statistique a été abondante dans notre pays ces dix dernières années. Cet état de fait a bien « été apprécié par les partenaires techniques et financiers », a-t-il dit. En dépit de ces progrès significatifs, il a souligné que la mutation institutionnelle de l’Instat n’est pas encore achevée. Une situation qui n’est pas sans conséquence sur le Système statistique national dont l’Instat est la locomotive.
« Il ressort de toutes les analyses faites lors de l’élaboration du Schéma directeur de la statistique, des revues annuelles techniques et politiques du Schéma directeur de la statistique et bien d’autres études spécifiques, que les problèmes à résoudre pour rendre l’Instat plus performant se situent au niveau des ressources humaines », a souligné Harouna Koné.
La seconde préoccupation soulevée par le directeur général a porté sur la problématique du financement durable des opérations statistiques. Sur cette question, le dossier qui tient à cœur les acteurs du Système statistique national est celui du Recensement général agricole (RGA). La mise en œuvre de cette opération accuse déjà un retard de trois ans sur son délai initial.
De son coté, le secrétaire général du comité syndical, monsieur Sékou Haidara, a salué « l’esprit de partenariat qui anime le directeur général de l’Instat » dans l’amélioration des conditions de travail du personnel de la structure. Il a rappelé que l’Instat comprend 108 agents dont 24 femmes. Un effectif qui est compose de seulement 17 cadres supérieurs spécialistes de la statistique et de la démographie. Dans le cadre organique de la structure, l’Instat devrait compter aujourd’hui quelques 207 agents dont 83 cadres de la statistique.
En dépit de ces insuffisances, tous les orateurs ont convenu que le SSN occupe une place de choix dans la planification du développement de notre pays. « Sans données, il n’y a pas de prospective, on navigue à vue ! La boussole des programmes de développement est l’Instat », a déclaré le ministre qui appelle à faire face aux différents défis.
L’une des raisons de cette visite à l’Instat est de « tracer » des voies et moyens pour relever les défis de la production des données en dépit des difficultés actuelles. La construction du siège de l’Instat a été rappelée par le ministre comme priorité visant à concentrer tous les départements de la structure au même endroit. Il a aussi souligné la nécessité d’une étroite collaboration entre l’Instat et le Centre de formation et de perfectionnement en statistique (CFP/STAT) en vue de répondre en partie aux problèmes des ressources humaines.
A.T.Dansoko
La rédaction