L’Association malienne pour le relèvement du taux de participation aux élections (AMRTPE), avec le soutien financier de la MINUSMA, a organisé, le vendredi 9 avril, à la Maison des Ainés de Bamako, un atelier de formation sur le projet de renforcement des capacités des jeunes filles au processus électoral au Mali.
La cérémonie d’ouverture de cet atelier de trois jours était présidée par Brahima Coulibaly, Conseiller technique au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, qui avait à ses côtés Bassiri Coulibaly, président de l’Association malienne pour le relèvement du taux de participation aux élections (AMRTPE). On y notait la présence de plusieurs jeunes filles universitaires, venues des 6 Communes du District de Bamako et des 10 régions du Mali.
L’objectif général de ce projet est de renforcer les capacités des jeunes filles en milieu universitaire en leadership politique, en stratégie de sensibilisation de masse, en management des organisations et en bonne gouvernance. Plus spécifiquement, il s’agit de développer les compétences des femmes et des jeunes filles en matière de démocratie, de bonne gouvernance, de leadership, de participation et de plaidoyer.
En plus, il s’agit de redynamiser le réseau de 100 jeunes filles formées à Bamako, mais aussi créer des viviers régionaux pour l’implémentation de campagnes de sensibilisation à l’égard des jeunes.
Par la même occasion, l’atelier se veut un cadre de renforcement des connaissances en matière politique et électorale sur non seulement le processus de transition en cours, le cadre légal, le code électoral en vigueur, mais également sur les réformes constitutionnelles et électorales envisagées.
Pour le président de l’AMRTPE, la faible participation de la jeunesse à la vie politique et au processus électoral est aujourd’hui un réel problème qui écorne la démocratie malienne.
« Malgré les efforts des acteurs en faveur de la promotion de la femme et des jeunes filles au Mali, les résultats sont encore faibles quant à l’application stricte de la loi 2015/052 du 18 décembre 2015. Le problème persiste toujours face surtout à un déficit significatif d’initiatives de sensibilisation et de promotion de l’éveil citoyen capables de motiver les jeunes à se faire enrôler et à comprendre l’importance de leur participation à la vie politique de leur pays. Avec cette formation, au moins 1100 jeunes filles étudiantes venant des 10 régions du Mali verront leurs capacités renforcées en matière de participation à la vie politique et au processus électoral au Mali », a expliqué M. Coulibaly.
Aussi, a-t-il souligné, il est indispensable de constituer des groupes de jeunes filles engagées, avec une ouverture d’esprit, aptes à intégrer les notions essentielles de leadership, de sensibilisation, de mobilisation, d’animation de masse à travers la promotion d’une culture politique en vue de soutenir tout processus de changement sociopolitique.
Pour sa part, Brahima Coulibaly, Conseiller technique au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, a rassuré que son département ne ménagera aucun effort pour accompagner ce projet qui se bat en faveur de la participation des jeunes filles au processus électoral.
« Vous avez tous les encouragements du MATD. Depuis très longtemps, nous attendions et nous cherchions à élaborer ce projet. L’autonomisation, la responsabilité des femmes est un défi majeur pour un pays en voie de développement. Aujourd’hui, il est incontestable que cette couche ne participe pas pleinement au processus électoral. Toutes les mesures sont prises pour y faire face. Vous devez à présent avoir à l’esprit que vous les jeunes, avez un rôle à jouer. C’est vrai que la transition est appelée à faire les réformes institutionnelles, mais il faut que l’homme Malien change. Car c’est nous même qui devons-nous sortir de cette situation.
Lire la suite sur L’Indicateur du Renouveau