Le Centre Aoua Keïta de Bamako a servi de cadre le jeudi 19 octobre 2017 à la tenue d’une Table ronde sur l’accord pour la paix et la réconciliation nationale organisée par l’Association des femmes pour les initiatives de paix. Cette table ronde permettra aux femmes du Mali de débattre en long et en large l’accord inter-malien, le Plan d’action Nationale de la Résolution 1325 du conseil de sécurité, la loi 052 relative à la promotion du genre et la charte Nationale pour la Paix et la Réconciliation Nationale. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par la représentante du ministère de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille, Mme Diallo Kama Sakiliba, en présence de la présidente de l’Association des femmes pour les initiatives de paix (Afip), Mme Fatoumata Maïga, de la représentante de la Minusma, Fatou Keïta-Guindo et d’autres personnalités.
Dans ses mots de bienvenue, la présidente de l’Association des femmes pour les initiatives de paix (Afip), Mme Fatoumata Maïga a fait savoir que cette table ronde sera une aubaine pour débattre des phénomènes d’actualités c’est-à-dire l’accord de paix inter Malien, le Plan d’action Nationale de la Résolution 1325 du conseil de sécurité, la loi 052 relative à la promotion du genre et la charte Nationale pour la Paix et la Réconciliation Nationale. « En rapport avec les conflits armés, les Femmes sont particulièrement vulnérables non seulement aux bombes mais aussi aux viols et autres formes de violences dans le monde. Notre région et notre pays non pas été épargnés malheureusement depuis un certain moment. Pour cela nous avons pensé que la création d’un espace Mali- Niger- Burkina des femmes est plus que nécessaire pour soutenir nos différents gouvernements à réduire la violence dans notre espace espérant que la table ronde de Bamako va nous permettre de jeter les jalons et lance la réflexion et la mobilisation autour du projet à l’image des femmes vivant le long des fleuves Gambie et Sénégal », a-t-elle dit. Elle estime que la paix se conçoit mieux en termes de Sécurité Humaine et que la Sécurité humaine ne se limite pas à la sécurité des Etats mais englobe plusieurs facteurs et acteurs. « Cette Table ronde je crois va nous permettre de voir la mise en place d’un comité de veille et de promotion pour améliorer la mise en œuvre de tous les engagements allant dans la stabilité du Pays à savoir l’accord pour la Paix », a conclu Mme Fatoumata Maïga. Les représentantes de Misahel (Mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel), Mme Nathali Koné-Traoré, et de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali), Fatou Keïta-Guindo, ont invité les femmes à jouer leur partition dans le processus de paix. « La paix ne peut être réelle que lorsque les femmes s’impliquent », ont-ils dit. Le représentant du ministère de la réconciliation nationale, Ag Azim, a promis l’engagement du département à soutenir toutes les initiatives allant dans le sens de la paix. Quant à la représentante du ministère de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille, Mme Diallo Kama Sakiliba, elle a fait savoir que les Nations Unies ont donné beaucoup d’instruments aux femmes eu égard leurs poids dans la société. Avant d’ajouter que la Résolution 1325 du conseil de sécurité et la loi 052 relative à la promotion du genre sont des exemples illustratifs. Selon elle, ces instruments doivent être vulgarisés pour le bien être de la femme.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain